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La Ligue arabe a demandé samedi au Conseil de sécurité de l'Onu d'imposer une zone d'exclusion aérienne en Libye

Cette décision, prise lors d'une réunion au Caire de la Ligue arabe, était un préalable important à toute intervention militaire éventuelle de l'Otan.Selon la télévision égyptienne, la Ligue arabe a également décidé d'ouvrir un dialogue avec le Conseil national de transition (CNT) fondé par les insurgés libyens et installé à Benghazi.
Article rédigé par France2.fr
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Amr Moussa, lors d'une réunion de la Ligue Arabe, au Caire, le 2/3/2011 (AFP)

Cette décision, prise lors d'une réunion au Caire de la Ligue arabe, était un préalable important à toute intervention militaire éventuelle de l'Otan.

Selon la télévision égyptienne, la Ligue arabe a également décidé d'ouvrir un dialogue avec le Conseil national de transition (CNT) fondé par les insurgés libyens et installé à Benghazi.

Durant la réunion de la Ligue arabe au Caire, le sultanat d'Oman a pressé les autres pays membres de la Ligue arabe à intervenir en Libye pour mettre un terme aux violences.

"Ce qui arrive actuellement au peuple libyen constitue une menace à la sécurité et à la stabilité de tous les Etats arabes", a déclaré le ministre des Affaires étrangères du sultanat, Youssef Bin Alaoui Bin Abdoullah. "Si la Ligue arabe ne prend pas elle-même la responsabilité de mettre un terme à cette spirale, cela pourrait conduire à des combats intérieurs ou à une intervention étrangère non souhaitée", a-t-il plaide. "Ce qu'il faut maintenant, c'est une intervention des pays arabes à travers une procédure de la Ligue arabe et qui reste conforme au droit international".

Son intervention semble avoir porté. Avant la réunion, la position de certains pays, notamment la Syrie et l'Egypte, était en effet incertaine.

Dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel à paraître lundi, le secrétaire général de la Ligue Arabe, Amr Mousssa, plaidait déjà lui aussi pour une zone d'exclusion aérienne en Libye afin de protéger les civils.

"Je ne sais pas comment ni qui va imposer cette zone, nous allons voir cela. La Ligue arabe peut elle aussi jouer un rôle, c'est ce que je préconiserais", disait-il. "Je parle d'une action humanitaire. Il s'agit, avec une zone d'exclusion aérienne, de soutenir le peuple libyen dans sa lutte pour la liberté et contre un régime de plus en plus dédaigneux", ajoutait Moussa.

La Ligue arabe, qui compte 22 membres, a suspendu la Libye au début des troubles il y a presque un mois pour protester contre la violente répression du régime du colonel Kadhafi contre la rébellion populaire.

Washington se félicite de la position de la Ligue arabe
Les Etats-Unis ont "salué" samedi l'appel de la Ligue arabe en faveur de la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne, soulignant que la communauté internationale était "unie" dans son appel à l'arrêt des violences.

"Nous saluons cette avancée importante de la Ligue arabe, qui renforce la pression internationale sur Kadhafi et le soutien au peuple libyen", a indiqué la Maison Blanche.

L'union africaine planche sur le dossier
D'autre part, les présidents de Mauritanie, du Congo, du Mali, d'Afrique du sud et d'Ouganda ont été chargés d'animer un comité de haut niveau de l'Union africaine pour contribuer à trouver une issue au conflit en Libye, a annoncé samedi l'UA.

L'Union africaine a chargé ce comité "de prendre contact avec toutes les parties en Libye, de faciliter un dialogue ouvert entre elles, et de prendre contact avec les partenaires de l'UA dans le cadre des efforts en cours en vue d'une résolution rapide de la crise en Libye", indique un communiqué de l'organisation continentale.

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