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La France a renoncé à parachuter des armes aux rebelles libyens, a-t-on appris mardi

Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a affirmé à la presse que les parachutages n'étaient plus "nécessaires".Sur le terrain, cinq rebelles ont été tués mardi dans des affrontements avec les forces loyales au dirigeant Mouammar Kadhafi à l'entrée ouest de Misrata, enclave rebelle dans l'Ouest, selon les insurgés.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Armes du Qatar pour les rebelles, interceptées par la marine libyenne, à Janzur, à 30 km de Tripoli, le 4 juin 2011 (AFP/MAHMUD TURKIA)

Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a affirmé à la presse que les parachutages n'étaient plus "nécessaires".

Sur le terrain, cinq rebelles ont été tués mardi dans des affrontements avec les forces loyales au dirigeant Mouammar Kadhafi à l'entrée ouest de Misrata, enclave rebelle dans l'Ouest, selon les insurgés.

Le ministre français de la Défense a indiqué que les parachutages ont été nécessaires "il y a plusieurs semaines parce que des territoires organisent leur autonomie", a-t-il expliqué.

Cette autonomie leur permet d'établir des relations avec des partenaires extérieurs, y compris lorsqu'il s'agit de s'équiper en auto-défense", selon lui.

Le ministre français a aussi laissé entrevoir des doutes sur la capacité de la rébellion à mener une grande offensive sur Tripoli, fief de Mouammar Kadhafi.

Selon M. Longuet, les parachutages d'armes ont répondu à une "demande formelle" du Conseil national de transition (CNT, organe politique des rebelles) pour des civils qu'il était alors impossible d'approvisionner autrement.

Critiques contre l'OTAN
Mais la démarche française a souligné les divergences au sein de la coalition internationale, avec les réserves de son alliée britannique, et renforcé les critiques des opposants à l'intervention armée, en particulier de la Russie.

Lundi, lors d'une réunion du conseil Russie-Otan, les responsables russes ont répété que les résolutions de l'ONU sur la Libye ne permettaient pas "à n'importe qui de faire n'importe quoi".

Poursuivant sa visite en Russie, M. Rasmussen, le secrétaire général de l'OTAN, a évoqué mardi "l'après-Kadhafi", et estimé que l'ONU devrait prendre le relais de l'Otan "pour aider le peuple libyen pendant la période transitoire vers la démocratie" une fois le dirigeant libyen parti.

Dans cette perspective, l'Otan poursuit ses opérations de manière soutenue. Dimanche et lundi, elle a ainsi mené près de 130 frappes au total, touchant principalement des véhicules blindés autour de Tripoli, de Misrata et surtout de Brega, près du front Est.

La diplomatie toujours d'actualité
Dans le même temps, les efforts diplomatique se poursuivaient. Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, qui s'est rendu dimanche à Benghazi pour reconnaître le CNT comme "le représentant légitime du peuple libyen", devait recevoir mardi à Ankara des représentants de l'ONU, de la rébellion libyenne et du groupe de contact sur la Libye.

La Turquie, qui a durci le ton à l'égard du régime de Tripoli ces derniers jours, doit accueillir le 15 juillet à Istanbul la prochaine réunion de ce groupe de contact.

Le régime libyen a assuré lundi soir que des contacts étaient en cours entre des représentants de Tripoli et de Benghazi dans plusieurs capitales arabes et européennes, en particulier à Rome.

M. Longuet a pour sa part estimé que toutes les tentatives de médiation étaient "les bienvenues". "Si les diplomates m'apportent des solutions, je serai le plus heureux des hommes", a-t-il insisté, rappelant que cette interminable campagne libyenne coûtait à la France environ "un million d'euros par jour".

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