Guerre au Proche-Orient : à Tel Aviv, les habitants divisés entre sentiment de "sécurité" et inquiétude de l'escalade du conflit avec le Hezbollah

Mercredi, pour la première fois, le Hezbollah a lancé un missile vers la région de Tel Aviv. Une attaque qui a été interceptée et qui n'a pas fait de blessés.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La plage de Tel Aviv le 21 septembre 2024. (MENAHEM KAHANA / AFP)

Israël n’écarte plus l’hypothèse d’une incursion terrestre au Liban, alors que les bombardements se poursuivent dans la région. Le Hezbollah, de son côté, a lancé pour la première fois mercredi 25 septembre, un missile vers la région de Tel Aviv avec pour cible le siège du Mossad dans le centre du pays. Le missile a été intercepté et n'a fait aucun blessé. Le conflit semble de jour en jour s’étendre et à Tel Aviv la vie ne s’arrête pas, mais l’inquiétude grandit.

Près de la plage qui se vide à la nuit tombée, Dafan raconte, angoissée par ce qu’elle a vécu quelques heures plus tôt. Le missile a été intercepté quand elle se baignait : "C'était très effrayant parce qu'on a entendu les "boum" juste au-dessus. On a tout vu." Pourtant, rajoute celle qui a fui l’un des kibboutz attaqués le 7 octobre, "je me sens plus en sécurité ici, plus qu'à Beeri en tout cas. Et on a une armée forte, je pense que nous pouvons le gérer."

"Il faudra peut-être partir un jour"

Le Hezbollah a voulu envoyer un message : la milice peut lancer ses missiles partout, y compris dans le centre jusqu’ici épargné. Yarnin en rigole : "Ils ont essayé tellement de fois. L'Irak a tenté avant eux, l'Iran a tenté avant eux, l'Égypte aussi en 1973. Et à chaque fois, ils sont battus", sourit-il. Un sentiment de sécurité loin d’être partagé par Nio, inquiète par l’ampleur que prend ce front au nord : "Tout le monde attend que quelque chose de plus extrême se passe dans le centre et je suis un peu ébranlée par tout ça."

La vie continue, dit-elle en promenant ses chiens. "Je suis toujours là, mais il faudra peut-être partir un jour", conclut-elle.

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