Guerre au Proche-Orient : à Tel Aviv, les habitants divisés entre sentiment de "sécurité" et inquiétude de l'escalade du conflit avec le Hezbollah
Israël n’écarte plus l’hypothèse d’une incursion terrestre au Liban, alors que les bombardements se poursuivent dans la région. Le Hezbollah, de son côté, a lancé pour la première fois mercredi 25 septembre, un missile vers la région de Tel Aviv avec pour cible le siège du Mossad dans le centre du pays. Le missile a été intercepté et n'a fait aucun blessé. Le conflit semble de jour en jour s’étendre et à Tel Aviv la vie ne s’arrête pas, mais l’inquiétude grandit.
Près de la plage qui se vide à la nuit tombée, Dafan raconte, angoissée par ce qu’elle a vécu quelques heures plus tôt. Le missile a été intercepté quand elle se baignait : "C'était très effrayant parce qu'on a entendu les "boum" juste au-dessus. On a tout vu." Pourtant, rajoute celle qui a fui l’un des kibboutz attaqués le 7 octobre, "je me sens plus en sécurité ici, plus qu'à Beeri en tout cas. Et on a une armée forte, je pense que nous pouvons le gérer."
"Il faudra peut-être partir un jour"
Le Hezbollah a voulu envoyer un message : la milice peut lancer ses missiles partout, y compris dans le centre jusqu’ici épargné. Yarnin en rigole : "Ils ont essayé tellement de fois. L'Irak a tenté avant eux, l'Iran a tenté avant eux, l'Égypte aussi en 1973. Et à chaque fois, ils sont battus", sourit-il. Un sentiment de sécurité loin d’être partagé par Nio, inquiète par l’ampleur que prend ce front au nord : "Tout le monde attend que quelque chose de plus extrême se passe dans le centre et je suis un peu ébranlée par tout ça."
La vie continue, dit-elle en promenant ses chiens. "Je suis toujours là, mais il faudra peut-être partir un jour", conclut-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.