Guerre au Proche-Orient : plusieurs pays, dont la France et les Etats-Unis, réclament un "cessez-le-feu immédiat" de 21 jours entre Israël et le Hezbollah
La communauté internationale se mobilise. Après une intense séquence diplomatique à l'ONU, la France et les Etats-Unis ont appelé, mercredi 25 septembre, à un cessez-le-feu temporaire de 21 jours entre Israël et le Hezbollah. Cette demande est soutenue par l'Union européenne, l'Australie, le Canada, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar. "Il est temps de parvenir à un règlement à la frontière israélo-libanaise qui garantisse la sécurité et permette aux civils de rentrer dans leurs foyers", écrivent les présidents américain Joe Biden et français Emmanuel Macron dans un communiqué commun publié après leur rencontre en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
"Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat de 21 jours sur la frontière entre le Liban et Israël pour donner une chance à la diplomatie" en lien avec la situation au Liban et à Gaza, précisent tous ces pays dans une déclaration commune. Ils appellent "toutes les parties, y compris les gouvernements d'Israël et du Liban" à l'approuver. Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, avait, le premier, évoqué cet appel. Une guerre entre Israël et le Hezbollah "n'est pas inéluctable", avait-il martelé.
Entre diplomatie et menace d'entrée sur le sol libanais
Plus tôt mercredi, Joe Biden avait averti qu'une "guerre généralisée est possible" au Moyen-Orient, tandis qu'Emmanuel Macron avait réclamé "avec force Israël à cesser l'escalade au Liban et le Hezbollah à cesser les tirs". "Il ne peut pas y avoir de guerre au Liban", un pays où la France compte de nombreux ressortissants, a martelé le chef de l'Etat. L'armée israélienne avait dit mercredi préparer "une possible entrée" sur le sol libanais pour y frapper le Hezbollah.
Une éventualité qui fait craindre le pire, alors que "l'enfer se déchaîne au Liban", selon le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Le Proche-Orient est "au bord d'une catastrophe totale", a, lui, averti le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, en assurant que Téhéran soutiendrait le Liban "par tous les moyens". De son côté, l'ambassadeur israélien Danny Danon a affirmé que son pays préfèrerait utiliser la voie diplomatique pour sécuriser sa frontière nord avec le Liban, mais qu'il utiliserait "tous les moyens" à sa disposition si la diplomatie venait à échouer.
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