"Quels sont nos véritables objectifs ?" : après la mort d'Ismaël Haniyeh et face aux risques d'escalade, l'inquiétude des familles d'otages israéliens

L'assassinat à Téhéran du chef politique du Hamas font redouter une contagion de la guerre qui fait rage depuis presque dix mois dans la bande de Gaza.
Article rédigé par franceinfo
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Un portrait de Naama Levy, 19 ans, qui fait partie des otages israéliens du Hamas, depuis les attaques du 7 octobre 2023. (JACK GUEZ / AFP)

"Un remarquable combattant de la résistance palestinienne" : voici comment le guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, a salué Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une frappe imputée à Israël mercredi 31 juillet. Ses funérailles ont débuté tôt jeudi en Iran, avant son enterrement vendredi au Qatar où il vivait en exil.

L'assassinat à 61 ans du chef politique du Hamas, ainsi qu'une frappe israélienne qui a tué mardi le chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, près de Beyrouth, font redouter une contagion de la guerre qui fait rage depuis presque dix mois dans la bande de Gaza entre Israël, ennemi juré de l'Iran, et le Hamas, soutenu par Téhéran. Et notamment chez les familles d'otages israéliens.

"Quels sont nos véritables objectifs ?"

Depuis les attaques du Hamas, le 7 octobre 2023, ces familles sont plongées dans l’incertitude et craignent désormais le pire pour leurs proches, captifs à Gaza depuis 300 jours. Rapidement, après l'annonce de la nouvelle de la mort d'Ismaïl Haniyeh, les proches des 115 otages toujours retenus à Gaza redoutent les conséquences des événements de ces deux derniers jours, comme Ayelet Levy-Shahar.

Sa fille Naama, 19 ans, a été capturée par les hommes du Hamas le 7 octobre. "Je crois que le message est de se rappeler quels sont nos véritables objectifs. Le but, ce n’est pas telle ou telle attaque ciblée", plaide-t-elle.

"La vie de ma fille et des autres otages est en danger. Tout le temps. Et depuis 300 jours. Alors, il faut se rappeler de cela : tout doit servir, soutenir et faire progresser les chances d’un accord."

Ayelet Levy-Shahar

à franceinfo

Sauf que, dans les faits, un accord semble plus loin que jamais. Des familles d’otages affirment que Benyamin Nétanyahou et son gouvernement font tout pour torpiller les chances de trêve, de cessez-le-feu durable et surtout de mise en place d'un mécanisme qui permettrait la libération d’un certain nombre d’otages. Dans l’entourage du Premier ministre israélien, on affirme, qu'au contraire, ces opérations musclées de la part d'Israël augmentent la pression militaire sur le Hamas et rapproche donc la conclusion d’un accord. Une approche rejetée par la majorité des familles d’otages.

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