Otages du Hamas : un rabbin israélien en grève de la faim pour dénoncer la "passivité des humanitaires"
Des dizaines de familles d'otages arrivent à Jérusalem samedi 18 novembre après cinq jours de marche depuis Tel-Aviv, en Israël. Elles vont se rendre devant les bureaux du Premier ministre pour demander la libération de leurs proches aux mains du Hamas depuis 43 jours. Une attente insupportable alors que la polémique monte dans le pays. Que font la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge ? Font-ils tout ce qu'ils peuvent pour rencontrer les otages ?
Un rabbin a entamé une grève de la faim vendredi 10 novembre pour dénoncer la "passivité des humanitaires".
Avidan Freedman a tracé un petit cercle au sol sur la place des otages en face du ministère de la Défense. Il ne compte pas en bouger, assis sur une chaise en plastique, des bouteilles d'eau sucrée comme seul repas. "La Croix-Rouge dit que le Hamas n'autorise pas les visites aux otages et l'histoire s'arrête là, pour la Croix-Rouge et le monde entier. Pour nous, l'histoire ne s'arrête pas là parce que l'aide humanitaire s'adresse à tous les humains", tranche-t-il. Sa grève de la faim vise à faire pression pour que l'on prenne en compte véritablement la situation des otages, défend-il. "Il existe une aide humanitaire pour certains civils à Gaza, mais pas les civils juifs détenus ? Ce n'est pas humanitaire."
Des députés accusent les humanitaires d'un manque de volonté
La polémique monte dans le pays, des députés accusent la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge d'un manque de volonté. À Genève, en Suisse, le ministre des Affaires étrangères a exhorté "la Croix-Rouge à se pencher sur l'aide humanitaire plutôt que de cibler Israël". L'organisation humanitaire dit travailler en permanence sur ce sujet, mais le temps presse pour Avidan Freedman. Il souhaite un moyen de pression radical.
"Jusqu'à ce qu'il y ait des visites humanitaires pour les otages, il ne faut plus envoyer d'aide humanitaire."
Avidan Freedman, rabbinà franceinfo
"Ce n'est pas que l'on veuille arrêter l'aide humanitaire à Gaza, ce serait une tragédie, ce serait terrible, reconnaît le rabbin. Mais on ne peut pas tolérer une situation où nos familles ne sont pas traitées comme des humains aux yeux du Hamas, certainement, et aux yeux du monde."
Plus aucune aide humanitaire aux Gazaouis pour que le Hamas accepte un accès aux otages, un chantage nécessaire et urgent selon ce rabbin. Derrière lui, il y a la photo d'un bébé de neuf mois, le plus jeune otage il y a encore quelques jours. Depuis, une femme détenue dans la bande de Gaza a accouché.
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