Mort de Yahya Sinouar : Washington voit une occasion de "mettre un terme" à la guerre à Gaza et "offrir un avenir meilleur"
"Ceci ne veut pas dire la fin de la guerre à Gaza, mais le début de la fin", a déclaré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou après la mort de Yahya Sinouar, le chef du Hamas, considéré comme l’architecte des attaques du 7 octobre. Aux Etats-Unis, premier soutien d'Israël, la nouvelle a également été commentée.
C’est une "bonne journée", salue Joe Biden dans son communiqué. "Il est désormais possible, écrit-il, d’envisager un jour d’après à Gaza sans le Hamas au pouvoir."
Sa vice-présidente, Kamala Harris, candidate à la présidentielle, s’est aussi exprimée en marge d’un déplacement de campagne. La mort de Sinouar, affirme-t-elle, nous donne "l'occasion de mettre un terme, enfin, à la guerre à Gaza".
À Washington, les réactions jeudi semblaient unanimes chez les démocrates, comme chez les conservateurs. Le patron des républicains à la Chambre, Mike Johnson parle ainsi d’une "source d’espoir". L’administration Biden, toutefois, précise bien ne pas avoir été impliquée dans l’opération en question, même si les renseignements américains, après le 7 octobre, étaient chargés d’aider Israël à localiser le leader du Hamas.
Encore du flou sur "l'après"
Les Etats-Unis évoquent aussi "l’après" et le règlement du conflit. La mort de Yahya Sinouar permet de penser à un "règlement politique offrant un avenir meilleur aux Israéliens, comme aux Palestiniens", estime Joe Biden. Le président américain et Benjamin Netanyahu, lors d’un appel téléphonique, ont d’ailleurs assuré vouloir coopérer pour favoriser, notamment, la libération des otages retenus à Gaza. Propos similaires de la part de Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche évoquant une "ouverture" pour tenter de relancer des négociations pour un cessez-le-feu totalement gelées depuis l’été.
Malgré ces déclarations d'intention, Joe Biden et Benjamin Netanyahu, dont la relation est très dégradée, n’ont pas évoqué de feuille de route. Si le porte-parole du département d’Etat assure avoir parlé à ses homologues Qatari et saoudien très impliqués dans les négociations pour un cessez-le-feu, Washington précise qu’il est "trop tôt" pour mesurer les conséquences de la mort de Sinouar sur le Hamas. D’autant plus qu’Israël a été clair : sa guerre, à Gaza, n’est "pas encore terminée".
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