Mer Rouge : les armateurs Maersk et Hapag-Lloyd suspendent les traversées par le détroit de Bab al-Mandab, après une nouvelle attaque houthie

Les Houthis, proches de l'Iran, visent des navires ayant des liens avec Israël, en riposte à la guerre dans la bande de Gaza.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le détroit de Bab el-Mandeb, au Yémen, le 10 août 2018. (KARIM SAHIB / AFP)

Le géant danois du transport maritime Maersk et l'armateur allemand Hapag-Lloyd ont annoncé avoir ordonné à leurs navires, vendredi 15 décembre, de ne plus passer par le détroit de Bab el-Mandeb en mer Rouge, un détroit stratégique pour le commerce international visé par des attaques houthies"A la suite de l'incident qui a visé Maersk Gibraltar hier et d'une nouvelle attaque contre un porte-conteneurs aujourd'hui, nous avons demandé à tous les navires Maersk de la région qui doivent passer par le détroit de Bab al-Mandab d'interrompre leur voyage jusqu'à nouvel ordre", énonce un communiqué du transporteur danois adressé à l'AFP. Pour sa part, "Hapag-Lloyd interrompt tout le trafic de porte-conteneurs à travers la mer Rouge jusqu'à lundi. Nous déciderons ensuite pour la période ultérieure", a déclaré le groupe dans un communiqué également transmis à l'AFP.

Le détroit de Bab el-Mandeb, qui sépare la péninsule arabique de l'Afrique, est stratégique pour le transport maritime car 40% du commerce international transite par ce passage. Les Houthis, proches de l'Iran, avaient prévenu qu'ils viseraient des navires naviguant au large des côtes du Yémen, ayant des liens avec Israël, en riposte à la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza. Ils ont affirmé vendredi avoir mené "une opération militaire" contre deux porte-conteneurs de l'armateur suisse MSC après avoir revendiqué jeudi une attaque contre le porte-containers de Maersk.

Interrogé sur les conséquences de ces attaques en Mer rouge, le ministre des Affaires étrangères saoudien, Fayçal ben Farhane, s'est dit "préoccupé par le risque d'escalade" dans la région, lors d'une conférence de presse à Oslo. "Notre région est très complexe et nous n'avons pas besoin que d'autres conflits éclatent. Nous espérons donc que nous pourrons éviter toute nouvelle escalade dans notre région", a-t-il ajouté.

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