Cet article date de plus de trois ans.

La Cour pénale internationale ouvre une enquête pour des crimes survenus dans les territoires palestiniens

Une initiative vivement dénoncée et critiquée par Israël.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, le 18 octobre 2020 à Khartoum au Soudan. (MAHMOUD HJAJ / ANADOLU AGENCY)

Une décision qui divise profondément. La procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a déclaré mercredi 3 mars avoir ouvert une enquête sur des crimes présumés dans les territoires palestiniens occupés. Une initiative à laquelle Israël est fermement opposé. "La décision d'ouvrir une enquête fait suite à l'examen préliminaire minutieusement mené par mon bureau pendant près de cinq ans", a déclaré Fatou Bensouda dans un communiqué.

"Il existe une base raisonnable pour ouvrir une enquête ainsi que des affaires potentielles qui sont recevables", a également assuré la procureure de la CPI. "Nous demandons aux victimes palestiniennes et israéliennes ainsi qu'aux communautés touchées de s'armer de patience. La CPI ne peut pas répondre à tous les maux et a pour seul objectif de s'acquitter de la mission dont elle a été investie par la communauté internationale, à savoir la lutte contre l'impunité des auteurs de crimes visés par le statut de Rome, quels qu'ils soient, afin de prévenir de tels crimes à l'avenir", a-t-elle expliqué.

Cette annonce n'a pas manqué de provoquer des réactions très tranchées côté israélien comme palestinien. La CPI "a pris une décision qui est l'essence même de l'antisémitisme et de l'hypocrisie", a notamment affirmé le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, dans une allocution télévisée mercredi. L'Autorité palestinienne a pour sa part salué cette décision d'ouvrir une enquête sur des crimes présumés commis en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, la qualifiant de "nécessaire".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.