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L'ONG Human Rights Watch accuse Israël d'empêcher ses chercheurs d'accéder à la bande de Gaza

Pour l'ONG, "les restrictions d'accès à Gaza dépassent largement ce qui est autorisé par les lois internationales sur le travail humanitaire et sur les droits de l'homme".

Article rédigé par franceinfo
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Des Palestiniens passent le point de contrôle de Rafah, à la frontière avec l'Egypte, le 18 février 2017. (ALI JADALLAH / ANADOLU AGENCY / AFP)

Dans un rapport rendu public lundi 3 avril, Human Rights Watch affirme que les autorités israéliennes empêchent "systèmatiquement" ses chercheurs d'entrer dans la bande de Gaza depuis 2008. "Les restrictions d'accès à Gaza dépassent largement ce qui est autorisé par les lois internationales sur le travail humanitaire et sur les droits de l'homme", estime l'ONG dans ce document (en anglais).

Human Rights Watch met en doute la volonté d'Israël à déterminer l'existence ou non de violations des droits de l'homme sur le territoire palestinien, précise Le MondeLa Cour pénale internationale a ouvert en janvier 2015 un examen préliminaire sur des crimes de guerre présumés commis depuis l'été 2014 dans les territoires palestiniens.

"Si Israël veut que le procureur de la Cour pénale internationale prenne aux sérieux ses assurances selon lesquelles ses enquêtes criminelles sont adéquates, un premier pas serait de laisser les chercheurs rapporter des informations pertinentes", déclare au Monde Sari Bashi, en charge du groupe Israël-Palestine de l'ONG.

L'Egypte et le Hamas également mis en cause

Human Rights Watch met également en cause l'Egypte, qui empêcherait aussi ses chercheurs d'accéder à la bande de Gaza depuis 2012. L'ONG pointe enfin du doigt le manque de collaboration du Hamas avec les enquêteurs. Israël, l'Egypte et le Hamas "devraient changer leurs politiques pour protéger le travail vital des ONG cherchant à protéger Palestiniens et Israéliens des abus commis par les autorités et les groupes armés", assure Sara Bashi.

Dans un communiqué, Israël affirme que ses militaires n'entravent en rien le travail des ONG, indique Le Monde. L'Etat hébreux rappelle que 1 000 personnes sont autorisées à se rendre dans la bande de Gaza chaque jour.

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