Israël-Palestine : les habitants d'Ashkelon, visés par des tirs de roquettes, vivent "des jours très durs"
C'est dans cette ville balnéaire, proche de Gaza, que deux civils israéliens ont été tués par des tirs du Hamas. Depuis lundi, 26 palestiniens sont morts dans une escalade de violences entre le mouvement islamiste palestinien et l'État hébreu.
Au Proche Orient, le spectre de la guerre ouverte plane à nouveau, après des semaines de tensions et de violences à Jérusalem. Alors que les Palestiniens déplorent la mort de 26 personnes depuis lundi soir, dont des enfants, Israël a connu mardi 11 mai ses deux premiers morts civils dans cette crise à Ashkelon à une quinzaine de kilomètres de Gaza, sur la côte méditerranéenne. Franceinfo s'est rendu sur les lieux où les roquettes du Hamas se sont abattues.
Une femme hurle en tenant son téléphone à bout de bras, comme un haut parleur. Elle fait une crise de panique. Au niveau du dixième étage, l'immeuble beige est calciné. Le mur est comme déchiré. Une roquette est tombée ici il y a quelques minutes. Un habitant du quartier raconte : "Un boum, comme je n'ai jamais entendu. Je me suis poussé des vitres parce qu'il y avait des vitres à côté. J'ai commencé à me coucher au sol et j'ai entendu un boum. Le sol a tremblé, avec la fumée qui sort. Je suis sous le choc. J'ai eu peur".
Des centaines de missiles
Au sol, du verre, du plastique, des matériaux de construction pulvérisés. Des policiers, des militaires et des secouristes casqués avec gilet de protection sont arrivés, comme Ouri Chakhan, le directeur adjoint du Magen David Adom, l'équivalent de la Croix-Rouge israélienne : "Nous avons eu deux tirs directs et nous dénombrons deux personnes tuées et plusieurs autres blessées. Ce sont des jours très durs pour les habitants d'Israël et d'Ashkelon, explique l'humanitaire. Parfois les roquettes ont été interceptées par le bouclier antimissile. Là, ça ne veut pas dire que le bouclier n'a pas fait son travail. Mais il y a eu des centaines de missiles tirés ici ces dernières heures. Cela nous rappelle d'autres attaques."
Tous les quarts d'heure, les sirènes déchirent le calme d'une ville quasi fantôme. Avec des morts civils en Israël, la crise prend une nouvelle dimension.
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