Hommage aux victimes françaises du 7 octobre : que "viennent ceux qui veulent s'incliner", estime François Hollande
Que "viennent ceux qui veulent s'incliner", estime sur franceinfo mercredi 7 février François Hollande, alors que plusieurs familles de victimes françaises de l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier en Israël, ont écrit à Emmanuel Macron pour lui demander l'interdiction de la présence de La France insoumise, à l'hommage national organisé ce mercredi aux Invalides.
"Je n'aime pas beaucoup qu’il y ait des polémiques qui viennent embrumer l’hommage lui-même", explique l'ancien président de la République. Toutefois, François Hollande "comprend la colère des familles après les propos tenus par les dirigeants de LFI au lendemain du 7 octobre et leur incapacité à dire que le Hamas était une organisation terroriste et que c'était un attentat terroriste". Comme l'Elysée, l'ancien chef de l'Etat renvoie au protocole. Cette cérémonie reste "un hommage républicain" et donc "les parlementaires y sont invités".
François Hollande assistera à cet hommage national rendu aux 42 victimes françaises dans ce conflit, car il est "solidaire de la douleur" des proches des victimes. L'ex-chef de l'Etat ne veut pas conditionner sa présence à l'absence de tel ou tel parti politique : "Je suis du côté des familles des victimes. Je ne regarde pas les autres participants." Il fait un parallèle avec la manifestation contre l'antisémitisme du 12 novembre 2023 : "Il y avait une polémique aussi sur la présence du Rassemblement national. Moi je vais là où je dois aller et la République elle doit être toujours là, au-delà des personnes."
Une différence entre "les victimes du terrorisme et les victimes de guerre"
Interrogé sur le "temps mémoriel" envisagé par l'Elysée pour les victimes françaises à Gaza, François Hollande estime que "ça ne peut pas être le même hommage". L'ancien occupant de l'Elysée tient à rappeler qu'"une vie est une vie, une vie est équivalente à une autre vie". Toutefois, il fait une différence entre "les victimes du terrorisme et les victimes de guerre". Dans le premier cas, "c'est d'une certaine façon être attaqué en tant que Français ou en tant que défenseur d'un mode de vie" alors que dans le second cas, il s'agit de "victimes collatérales comme il y en a en Ukraine".
François Hollande poursuit son argumentation : "Pour les victimes du terrorisme il y a toujours eu des hommages, pour les victimes de guerre il peut y avoir des cérémonies mais ce n'est pas le même processus." Prudent, il souligne que ce n'est pas pour autant que l'on ne peut pas critiquer la politique israélienne : "On peut dire qu'on n'est pas d'accord sur cette fuite en avant, qui met en cause des populations civiles, qu'il y a une situation humanitaire intolérable à Gaza mais ce n'est pas de même nature." Pour conclure, il répète qu'"une vie est une vie". Ainsi, "nous devons aussi avoir reconnaissance et respect pour ceux qui sont tombés à Gaza même si on ne sait pas hélas le nombre de Français qui ont pu connaître ce sort".
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