Guerre Israël-Hamas : la présidente de l'Assemblée nationale rejette une demande de levée d'immunité pour le député Meyer Habib
Yaël Braun-Pivet dit non. La présidente de l'Assemblée nationale a rejeté une demande de levée de l'immunité parlementaire du député Meyer Habib (LR) formulée par 39 députés de gauche, qui l'accusaient d'"apologie de crimes de guerre" israéliens à Gaza.
Dans une réponse rendue publique samedi 23 décembre par des députés de La France insoumise (LFI), Yaël Braun-Pivet écrit que "les propos tenus par un parlementaire dans l'hémicycle de l'Assemblée sont couverts, conformément à l'article 26 de la Constitution, par le principe d'irresponsabilité, lequel présente un caractère absolu et qu'aucune procédure ne permet de 'lever'".
Des députés socialistes, écologistes et insoumis dénoncent une phrase prononcée par l'élu de la 8e circonscription des Français établis hors de France, lors de la séance des questions au gouvernement mardi dernier. "Alors que la ministre [des Affaires étrangères, Catherine Colonna] était invitée à réagir à la mort d'un agent du Quai d'Orsay suite à des bombardements israéliens sur un bâtiment d'habitation abritant des civils, le député Meyer Habib a prononcé distinctement, et par deux fois, les mots : 'Et ce n'est pas fini !'".
Les insoumis mécontents
Ces propos peuvent "s'apparenter à l'apologie de crimes de guerre", ont estimé ces députés. Meyer Habib, dont la circonscription comprend Israël, est un partisan farouche du gouvernement de Benyamin Nétanyahou, dont il soutient les bombardements et les opérations militaires à Gaza, déclenchés après les attaques du Hamas le 7 octobre.
La décision de la présidente de l'Assemblée de rejeter la demande de levée d'immunité a suscité samedi un vif mécontentement dans les rangs insoumis. "Les soutiens inconditionnels des criminels de guerre israéliens se protègent entre eux. Un député français peut donc en toute tranquillité faire une apologie de crimes de guerre. Quelle honte !", a ainsi déclaré le député Thomas Portes sur X.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.