Guerre Israël-Hamas : un ministre israélien préconise un retour des colons à Gaza après le conflit

Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, estime que "pour avoir la sécurité", l'État hébreu a "besoin d'une présence civile sur place" dans l'enclave palestinienne.
Article rédigé par franceinfo
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Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, à gauche, au côté du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, le 25 juin 2023 à Jérusalem. (ABIR SULTAN / POOL)

La guerre entre Israël et le Hamas se poursuivra "tout au long" de l’année, a prévenu lundi 1er janvier 2024 le porte-parole de l’armée israélienne. Les combats se poursuivent en ce premier jour de l’année dans la bande de Gaza, mais aussi à la frontière libanaise. Pour autant, l’État hébreu envisage déjà l’après conflit, comme en témoignent les propos polémiques du ministre des Finances Bezalel Smotrich.

Dimanche, le ministre d'un parti d'extrême droite a préconisé le retour des colons juifs dans la bande de Gaza, après la guerre. "Pour avoir la sécurité, explique-t-il, nous devons contrôler le territoire et pour cela, nous avons besoin d'une présence civile sur place". Sous-entendu, cela aurait permis d'éviter les attaques du Hamas le 7 octobre, et ses 1 140 morts en Israël.

Pousser les Gazaouis à émigrer

Le ministre des Finances va même plus loin. Car celui qui nie l'existence d'un peuple palestinien encourage même les Gazaouis à émigrer vers d'autres pays. Il se dit ainsi prêt à les aider à s'installer ailleurs avec l'aide de la communauté internationale. Selon Courrier International, qui cite la presse étrangère, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a évoqué un plan de “migration volontaire” lors d'une réunion avec son parti.

"S'il y a 100 000 ou 200 000 Arabes à Gaza contre deux millions aujourd'hui, le discours ne serait pas le même", a ajouté Bezalel Smotrich, par ailleurs chef du parti d'extrême droite "Sionisme religieux", qui fait partie de la coalition gouvernementale au pouvoir. Des propos qui soulèvent de nombreuses critiques à l'international puisqu'ils remettent en cause ce qu'avait décidé l'ancien Premier ministre Ariel Sharon en 2005. Après 38 ans d'occupation, près de 8 000 colons avaient quitté cette année-là l'enclave palestinienne.

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