Guerre Israël-Hamas : que contient l'accord de trêve en attente malgré une "première confirmation positive" du Hamas ?

L'accord prévoit dans un premier temps six semaines d’arrêt des combats, et la libération de 200 à 300 détenus palestiniens en échange de 35 à 40 otages.
Article rédigé par franceinfo
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Des hommes rentrent dans le camp de réfugiés de Maghazi, au centres de la bande de Gaza, le jeudi 1er février 2024. (ANAS BABA / AFP)

Il a fallu attendre quatre jours pour avoir "une première confirmation positive" du Hamas à la proposition de pause humanitaire négociée à Paris dimanche dernier, 28 janvier. C’est une annonce jeudi 1er février au soir du porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed Al-Ansari.

On est pourtant encore très loin d’un accord. Majed Al-Ansari, espère, dit-il, pouvoir apporter de bonnes nouvelles dans les deux semaines. Deux mois après la rupture de l’unique trêve, l’heure est donc à la prudence. Le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères du Qatar parle de "prémisses" d’accord, qui pourraient conduire à une deuxième pause dans les combats.

Rien de bien significatif pour le moment, même si les belligérants semblent s’entendre, sur le principe, pour approfondir les discussions. Dans les faits, il n’y a aucun point de convergence. Une source du Hamas, citée par l’AFP, évoque une déclaration "précipitée" du Qatar, et le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou répète depuis une semaine, qu’il ne fera aucune concession.

Plusieurs semaines d'arrêt de combat contre des libérations d'otages

Selon l’organisation islamiste, la proposition négociée à Paris, prévoit dans un premier temps, six semaines d’arrêt des combats, et la libération de 200 à 300 détenus palestiniens en échange de 35 à 40 otages, des femmes, des enfants et des hommes malades de plus de 60 ans. Mais avant d’aller plus loin, le Hamas a une exigence : qu’Israël s’engage à un cessez-le-feu définitif. Sur le champ de bataille, c’est très loin d’être le cas car les combats font rage à Khan Younes, au sud de Gaza.

La ville est dévastée, beaucoup de ses habitants sont partis. L’armée israélienne a annoncé jeudi 1er février avoir démantelé la brigade du Hamas qui résistait encore. Pourtant, la guerre est loin d’être terminée. En déplacement au plus près de ses troupes, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a promis qu’il ne s’arrêterait pas là : "La brigade de Khan Younes disait avec orgueil qu’elle résisterait à Tsahal. Hé bien, elle est défaite. Je vous le dis, nous allons terminer notre mission à Khan Younes. Et nous irons ensuite à Rafah et nous éliminerons tous les terroristes qui veulent nous atteindre", a-t-il expliqué.

Rafah est une ville au sud de Gaza, à la frontière égyptienne qui compte aujourd'hui 1,3 million d’habitants (sur 2,4 millions de Gazaouis). Ils étaient quatre fois moins avant la guerre. Des tentes à perte de vue, et à l’intérieur, des déplacés qui depuis jeudi, oscillent entre l’espoir d’un cessez-le-feu et la peur de devoir une nouvelle fois fuir les combats.

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