Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 12 février

Joe Biden a annoncé qu'un accord de libération des otages détenus à Gaza, accompagné d'une trêve "d'au moins six semaines", était actuellement en discussion.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un homme dans les décombres, dans la bande de Gaza, le 12 février 2024. (JEHAD ALSHRAFI / ANADOLU / AFP)

Une trêve à Gaza ou une catastrophe à Rafah ? La situation au Proche-Orient est sur une ligne de crête, lundi 12 février. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a ordonné à son armée de préparer une offensive sur Rafah, à la frontière avec l'Egypte, où se massent actuellement 1,4 million de Palestiniens, selon l'ONU. Dans le même temps, Joe Biden a annoncé qu'un accord de libération des otages détenus à Gaza, accompagné d'une pause "d'au moins six semaines" dans les hostilités entre Israël et le Hamas, était actuellement en discussion. Voici ce qu'il faut retenir de la journée du 12 février.

L'espoir d'une trêve entre Israël et le Hamas

Joe Biden a annoncé, lundi 12 février, qu'un accord de libération des otages détenus à Gaza, accompagné d'une pause "d'au moins six semaines" dans les hostilités entre Israël et le Hamas, était actuellement en discussion. Le président américain, répétant la mise en garde déjà émise plusieurs fois par son administration, a par ailleurs indiqué qu'il "fallait protéger" les civils palestiniens à Rafah en cas d'offensive israélienne sur cette ville du sud de l'enclave.

Le roi de Jordanie Abdallah II, lors d'une allocution commune avec Joe Biden à la Maison Blanche, a déclaré, de son côté qu'il "fallait un cessez-le-feu durable immédiatement" à Gaza.

L'inquiétude d'une catastrophe à Rafah

La perspective d'une offensive à Rafah, dans la bande Gaza, est "terrifiante", s'est alarmé le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, tandis que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan s'est dit "profondément inquiet" du sort des civils. La ville est pour l'heure le dernier centre urbain où l'armée israélienne n'a pas encore lancé d'assaut terrestre. Toutefois, mercredi 7 février, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a "donné l'ordre aux forces de défense israéliennes de préparer une opération à Rafah ainsi que dans deux camps [de réfugiés], derniers bastions restants du Hamas".

Le Hamas a prévenu dimanche qu'une offensive sur Rafah "torpillerait" tout accord sur les otages, alors que des pourparlers sur une nouvelle trêve sont menés par l'Egypte et le Qatar.

Deux otages libérés

Deux otages ont été libérés par l'armée israélienne dans la nuit de dimanche à lundi. "Fernando Simon Marman, 60 ans, et Louis Har, 70 ans, ont été récupérés lors d'une opération nocturne à Rafah menée conjointement par l'armée, le Shin Beth [Sécurité intérieure] et la police israéliennes", selon un communiqué de ces trois services. Enlevés au kibboutz Nir Yitzhak le 7 octobre, les deux hommes ont été conduits au centre médical Sheba, dans la banlieue de Tel-Aviv, pour de premiers examens médicaux.

"Ils sont dans un état stable", a décrit le directeur de l'établissement. "Seule la poursuite de la pression militaire" jusqu'à la "victoire" permettra de libérer "tous nos otages" dans la bande de Gaza, a réagi le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.