Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 5 novembre
La guerre entre Israël et le Hamas est entrée dans son trentième jour, dimanche 5 novembre. L'armée israélienne continue de bombarder sans relâche la bande de Gaza, affirmant même avoir coupé le territoire en deux. Plus tôt dans la journée, la ministre françaises des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a appelé à "trêve humanitaire immédiate". Voici ce qu'il faut retenir de la journée.
L'armée israélienne affirme avoir coupé la bande de Gaza en deux
Nouveaux bombardements d'ampleur dans la bande de Gaza. L'armée israélienne a annoncé qu'elle menait dimanche des "frappes significatives" qui "se poursuivront dans les prochains jours". Le porte-parole de l'armée, Daniel Hagari, a également déclaré que les forces israéliennes opérant dans le territoire l'avait, de fait, coupé en deux zones, "Gaza sud et Gaza nord".
Plus tôt dans la soirée, le service presse du gouvernement du Hamas a affirmé que l'armée israélienne menait "d'intenses bombardements" autour de plusieurs hôpitaux dans le nord de la bande de Gaza. Des bombardements ont notamment eu lieu à proximité de l'hôpital al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza, selon la même source. Les lignes téléphoniques et d'internet ont aussi été coupées, pour la troisième fois depuis le début de la guerre le 7 octobre, selon l'opérateur palestinien Paltel.
Le corps d'une jeune Franco-Israélienne a été retrouvé
Le corps de Ruth Perez, qui comptait parmi les neuf disparus français, a été retrouvé, ont appris France Télévisions et franceinfo, dimanche, auprès de sa famille. Cette adolescente de 17 ans, en situation de handicap, participait avec son père au festival de musique à Réïm attaqué par les terroristes du Hamas le 7 octobre, au tout début de la guerre avec Israël. Dans l'attente d'un nouveau bilan officiel porté par le ministère des Affaires étrangères, le nombre de disparus ou otages français passe de 9 à 8.
Des morts au Liban et en Cisjordanie occupée
Quatre membres de la famille d'un journaliste libanais, parmi lesquels trois enfants, ont été tués dimanche par une frappe israélienne sur leur voiture dans le sud du Liban, selon un média d'Etat libanais. Peu après, le Hezbollah libanais a dit avoir tiré sur Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, des roquettes Katioucha en représailles à ce qu'il qualifie de "crime sauvage".
Le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari a confirmé que son armée avait "frappé des cibles du Hezbollah (...) en réponse à un tir de missile anti-tank qui a tué un civil israélien", sans préciser où il a été tué. La zone frontalière entre le Liban et Israël est le théâtre d'échanges de tirs fréquents entre l'armée israélienne et le Hezbollah pro-iranien depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
En Cisjordanie occupée, trois Palestiniens ont également été tués dimanche par les forces israéliennes, selon le ministère palestinien de la Santé, tandis que l'armée israélienne dit avoir abattu un autre Palestinien dans la région.
Antony Blinken discute à Chypre d'un couloir maritime humanitaire
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a discuté dimanche avec le président chypriote Nikos Christodoulides de la mise en place d'un couloir maritime humanitaire entre l'île et le territoire palestinien de la bande de Gaza. Plus tôt dimanche, le président chypriote avait déclaré que la France, la Commission européenne et Israël soutenaient la proposition de Nicosie d'ouvrir une voie maritime humanitaire. "Sur cette base, nous discutons avec les Nations unies car c'est l'ONU qui recevra l'aide, et non le Hamas, afin qu'elle parvienne à la population", a-t-il déclaré aux journalistes.
De son côté, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a appelé dimanche à une "trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue", qui "doit pouvoir mener à un cessez-le feu". A l'issue d'une rencontre à Doha avec son homologue qatari, elle a souligné que la France œuvrait à faire adopter un texte en ce sens au Conseil de sécurité de l'ONU, très divisé sur le sujet depuis le début de la guerre.
Plus de 1 000 actes antisémites en France depuis le 7 octobre
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé sur France 2 que 1 040 actes antisémites avaient été commis en France depuis le 7 octobre, début de la guerre entre le Hamas et Israël. Il précise par ailleurs le nombre de 486 interpellations pour actes antisémites. Parmi ces personnes interpellées figurent 102 étrangers, qui se sont vus "retirer leurs titres de séjour", assure Gérald Darmanin. Plus tôt dans la journée, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a fait état de 257 actes antisémites dans l'agglomération parisienne sur le mois écoulé.
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