Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 11 février

Paris et Washington ont exprimé leur vive inquiétude face aux plans israéliens d'une intervention militaire à Rafah, où se trouvent plus de 1,3 million de Palestiniens.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un bâtiment détruit par une frappe israélienne à Rafah, dans la bande de Gaza, le 11 février 2024. (ABED RAHIM KHATIB / ANADOLU / AFP)

Les mises en garde de la communauté internationale se multiplient. Les Etats-Unis et la France ont pris la parole pour dissuader Israël de lancer une intervention militaire à Rafah, dans la bande de Gaza, dimanche 11 février. Franceinfo récapitule les derniers développements sur le front de la guerre à Gaza.

Joe Biden réclame à nouveau "un plan crédible" pour la sécurité de la population à Rafah

Le président des Etats-Unis Joe Biden a de nouveau exhorté le Premier ministre israélien à ne pas mener d'opération militaire à Rafah sans "un plan crédible et réalisable" pour "assurer la sécurité" des civils, a détaillé la Maison Blanche dans un communiqué. Plus de 1,3 million de Palestiniens se trouvent dans la ville du sud de la bande de Gaza sur laquelle le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou menace de lancer une offensive. Le président des Etats-Unis a également réclamé à Benyamin Nétanyahou "des mesures urgentes et spécifiques" pour augmenter l'aide humanitaire à Gaza, lors d'une conversation par téléphone.

Une offensive sur Rafah créerait une crise humanitaire "injustifiable", avertit la France

"Une offensive israélienne à grande échelle à Rafah créerait une situation humanitaire catastrophique d’une nouvelle dimension et injustifiable", redoute le ministère français des Affaires étrangères, qui a pris position dans un communiqué, dimanche 11 février. "La France exprime sa plus vive préoccupation après les frappes israéliennes intervenues à Rafah", "s’oppose à tout déplacement forcé de populations" et réclame qu'Israël prenne "des mesures concrètes pour protéger la vie des populations civiles".

Une attaque sur Rafah "menacerait" les négociations, avertit le Hamas

Un responsable du mouvement islamiste palestinien, cité par l'AFP dimanche, a mis en garde Israël sur les conséquences d'une opération militaire dans cette ville sur les pourparlers au sujet d'un arrêt des combats, et de la libération des otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens.

Israël promet un "passage sécurisé" pour les civils avant d'intervenir à Rafah

"Nous allons prendre les derniers bataillons terroristes du Hamas et Rafah, qui est le dernier bastion", a déclaré Benyamin Nétanyahou dans un entretien à la chaîne américaine ABC News diffusé dimanche. "Nous allons le faire (...) tout en assurant un passage sécurisé à la population civile pour qu'elle puisse quitter" les lieux, a-t-il ajouté. "Nous mettons au point un dispositif détaillé pour y parvenir", a-t-il ajouté, "nous n'abordons pas cela avec désinvolture".

Les Etats-Unis ont mené de nouvelles frappes contre les Houthis

"Le 10 février, entre 16H00 et 17H00 heure de Sanaa, [les forces américaines] ont mené avec succès des frappes d'auto-défense", a déclaré dans un communiqué le commandement militaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient, Centcom. Les frappes ont eu lieu au nord de la ville portuaire d'Hodeida, dans l'ouest du Yémen, et ont visé deux drones de surface navals ainsi que trois systèmes mobiles de missiles antinavire "qui s'apprêtaient à être lancés contre des navires en mer Rouge", précise le communiqué.

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