Guerre au Proche-Orient : les colonies israéliennes illégales en Cisjordanie se sont multipliées à une vitesse record en 2023, selon l'Union européenne
Une expansion "à un rythme sans précédent et accompagné d'une hausse troublante des violences." La construction de colonies israéliennes en Cisjordanie a progressé à une vitesse record en 2023, avec le plus grand nombre de permis de construire délivrés depuis 30 ans, selon un rapport publié par la représentation de l'Union européenne dans les Territoires palestiniens, vendredi 2 août.
Selon le rapport, des permis de construire ont été accordés par les autorités israéliennes pour 12 349 logements en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 – un chiffre annuel jamais atteint depuis la signature des accords d'Oslo en 1993. A Jérusalem-Est, ce sont 18 333 logements qui ont reçu un permis de construire dans la partie palestinienne de la ville, annexée par Israël en 1967.
Ces colonies sont illégales au regard du droit international. La Cour de justice internationale l'a encore rappelé en juillet, réclamant à Israël de mettre fin à cette colonisation, "d'évacuer tous les colons [israéliens] dans les plus brefs délais" et de "réparer le préjudice causé" à toutes les personnes affectées.
Une situation encore pire en 2024
En plus des constructions qui enfreignent le droit international mais sont autorisées par le gouvernement de l'Etat hébreu, des Israéliens construisent également des "avant-postes" en Cisjordanie occupée, sans autorisation publique. En 2023, 26 de ces avant-postes ont été établis, soit "le plus grand nombre en une année depuis 1991", détaille le rapport de l'UE, précisant que le gouvernement israélien souhaite en légaliser 15.
"La situation devrait s'aggraver en 2024 en raison des récents développements", a déclaré la représentation européenne sur le réseau social X. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, la violence entre les Palestiniens d'une part, et l'armée et les colons israéliens d'autre part, s'est intensifiée en Cisjordanie occupée. Au moins 594 Palestiniens y ont été tués, selon un décompte de l'AFP, et au moins 17 Israéliens, dont des soldats.
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