Gaza : pour Anne Souyris, sénatrice EELV, on assiste à "un véritable siège"
La délégation n’a pas réussi à atteindre le côté palestinien et est restée du côté égyptien. "Il fallait absolument venir témoigner, et c’est la déclaration que nous avons faite, pour dire 'il faut un cessez-le-feu immédiat', ce n’est pas possible de déplacer plus d’un million de personnes qui n’ont plus de maison, qui sont sous les bombardements, qui sont blessés et qui ne peuvent même pas sortir (de Gaza)", explique Anne Souyris.
Pour elle, "c’est un véritable piège, et même un siège auquel on assiste". Elle déplore l’impuissance des groupes humanitaires face à la situation, à la frontière, "ils ne peuvent plus communiquer et ça signifie des milliers de personnes qu’on condamne à mort". Ils étaient une vingtaine de parlementaires allant de la gauche à la droite à se réunir à Rafah. "C’est la première fois qu’une délégation parlementaire arrive à Gaza depuis le 7 octobre", souligne la sénatrice.
Un "risque génocidaire"
Les Palestiniens "espèrent que cet appel au cessez-le-feu va être porté par la France" et qu’elle prenne en compte le "risque génocidaire" pointé par la Cour de Justice internationale. La sénatrice a pu rencontrer des blessés. "Ils attendent de nous tout même si, une fois guéris, ils souhaitent retourner à Gaza", précise Anne Souyris. Elle espère par ailleurs que "l’Europe va s’emparer de cette situation".
La délégation n’a pas échangé avec des membres du Hamas. "Personne n’a évoqué ce sujet, la question était la question humanitaire, la question de la paix". "Nous, notre objectif, c’est que toute victime civile soit sauvée de ces bombardements qui n’arrêtent pas et qui tuent majoritairement des Palestiniens, mais qui sont aussi en train de tuer des Israéliens", expose-t-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.