Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 4 février

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a assuré dimanche que l'armée de l'Etat hébreu avait détruit "17 des 24 bataillons" du Hamas dans la bande de Gaza.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Des Palestiniens autour d'un bâtiment ravagé à Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, le 4 février 2024. (ALI JADALLAH / ANADOLU / AFP)

L'armée israélienne a poursuivi ses frappes sur la bande de Gaza, dimanche 4 février, près de quatre mois après le début de ses opérations dans l'enclave palestinienne, en représailles aux attentats du Hamas en Israël le 7 octobre. Dimanche, Tsahal a de nouveau bombardé Khan Younès, dans le sud du territoire, où se cachent selon Israël des responsables du mouvement islamiste au pouvoir à Gaza. 

Selon un journaliste de l'AFP, des frappes aériennes ont également visé Rafah, à quelques kilomètres plus au sud. Cette ville compte désormais plus de 1,3 million de déplacés ayant fui les combats et les bombardements dans le reste de la bande de Gaza, d'après l'ONU.

En 24 heures, au moins 127 personnes ont été tuées à travers l'enclave palestinienne, affirme le ministère de la Santé du Hamas. L'armée israélienne a aussi annoncé dimanche la mort d'un soldat, portant le bilan de ses pertes militaires à 225 personnes. 

Selon Israël, "17 des 24 bataillons" du Hamas ont été détruits 

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a assuré dimanche que l'armée de l'Etat hébreu avait détruit "17 des 24 bataillons" du Hamas dans la bande de Gaza. "La plupart de ceux qui restent sont dans le sud de la bande de Gaza et à Rafah, et on va s'en occuper", a ajouté le chef du gouvernement israélien. "La pression sur le Hamas fonctionne. (...) Ils sont dans une situation difficile et nous les frappons durement", a jugé de son côté le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant. Quelques jours plus tôt, ce dernier avait déclaré que la ville de Rafah serait le prochain objectif militaire dans l'enclave palestinienne. 

Tsahal assure avoir investi un complexe clé du Hamas 

Dimanche, l'armée israélienne a annoncé avoir investi un complexe utilisé par le Hamas pour préparer les attaques du 7 octobre en Israël. Celles-ci avaient fait plus de 1 160 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens. "Le complexe 'al-Qadsia' a servi de centre d'entraînement pour le Hamas afin de former les terroristes", a affirmé l'armée dans un communiqué, décrivant notamment des maquettes d'entrées de kibboutz, de bases militaires et de véhicules blindés israéliens. 

Les soldats ont aussi pénétré dans le bureau de Mohammed Sinwar, l'un des commandants des brigades al-Qassam, de la branche armée du Hamas. Il est le frère de Yahya Sinwar, chef du Hamas à Gaza et considéré comme la tête pensante des attaques du 7 octobre.

Une nouvelle tournée diplomatique pour Antony Blinken

Sur le front diplomatique, des tractations se poursuivent pour parvenir à une seconde trêve, plus longue que celle d'une semaine fin novembre. Elle avait permis la libération d'une centaine d'otages retenus à Gaza, en échange de Palestiniens détenus par Israël.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, dont le pays est le principal soutien d'Israël, doit quitter dimanche Washington pour le Moyen-Orient afin de soutenir ces tractations. Le chef de la diplomatie américaine doit se rendre au Qatar, en Egypte, en Israël, en Cisjordanie occupée et en Arabie saoudite.

Stéphane Séjourné en déplacement au Caire

Le nouveau chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, est également en tournée régionale au sujet des mêmes tractations. Le ministre des Affaires étrangères s'est entretenu dimanche, au Caire (Egypte), avec son homologue Sameh Shoukry et le président égyptien, Abel Fattah al-Sissi.

La France œuvre "en faveur d'un cessez-le-feu, mais nous devons également préparer le retour de l'Autorité palestinienne à Gaza avec une gouvernance renouvelée", a-t-il déclaré en marge d'une rencontre avec Sameh Shoukry. Paris "refuse" aussi tout "déplacement forcé" de la population gazaouie bloquée à Rafah vers l'Egypte, a souligné Stéphane Séjourné.

Les houthis promettent de riposter aux frappes de Washington et Londres 

Dimanche, les rebelles houthis ont juré de riposter aux frappes américano-britanniques contre des régions sous leur contrôle au Yémen. Les armées de l’air des Etats-Unis et du Royaume-Uni ont visé samedi "36 cibles houthies dans 13 lieux au Yémen". Ces frappes sont menées en réponse aux attaques de ces insurgés soutenus par l'Iran contre des navires marchands en mer Rouge. Malgré l'intensification des opérations américaines, les houthis ont poursuivi leurs attaques en mer Rouge et dans le Golfe d'Aden, disant viser des navires liés à Israël "en solidarité" avec les Palestiniens à Gaza.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.