Attaque du Hamas en Israël : l'État hébreu dans une "impasse sanglante" selon Guillaume Ancel, ancien officier et écrivain français

Quelle est la situation à Tel-Aviv, dans la soirée du dimanche 8 octobre ? "Depuis ce matin, on peut dire que c’est relativement calme par rapport à d’autres villes dans le sud du pays. Tel-Aviv est la ville qui ne dort jamais, par définition. En 10 ans de carrière, je n’ai jamais vu Israël et Tel-Aviv aussi vide de ses habitants", confie Mégane Dreyfuss, une habitante. Quel est l’état d’esprit de la population ? Elle mentionne par ailleurs "énormément de rassemblements, de personnes qui vont faire des colis alimentaires pour les soldats, les civils déplacés", notant un "vrai réseau d’entraide qui s’organise". 

Une "impasse sanglante" selon Guillaume Ancel, ancien officier et écrivain

"L’ennemi est encore sur le terrain ce soir", a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne. "C’est l’aveu d’un échec. Israël, et en particulier le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, qui avait construit une politique ultra-sécuritaire, au détriment des Palestiniens, avait promis la sécurité. Finalement il récolte la guerre, une guerre dont il a promis qu’il allait la remporter, mais c’est une impasse sanglante", analyse Guillaume Ancel, ancien officier et écrivain français, auteur du blog "Ne pas subir". 

Une riposte israélienne, est-ce cultiver l’impasse ? "Il y a un enjeu, apparemment il y a une centaine d’otages, donc si vous entrez militairement dans la zone de Gaza en se battant maison par maison, (…) les otages disparaissent aussi, parce qu’on ne les rendra pas gentiment avec une fleur. Le gouvernement israélien est pris devant des options qui ne sont pas faciles", commente Henry Laurens, historien et professeur au Collège de France, qui résume : "Le gouvernement israélien est pris devant une série de mauvaises options".