Israël desserre le blocus de Gaza
Des camions-citernes chargés de 80 tonnes de gaz domestique et 60.000 litres de diesel ont franchi le terminal routier de Nahal Oz, entre Israël et la bande de Gaza ce matin. Un blocus total de Gaza avait été imposé jeudi par Israël à la suite d'une multiplication des tirs de roquettes contre le sud d'Israël. Depuis le 15 janvier, Israël a en outre menée une série d'attaques dans la bande de Gaza faisant 38 morts, notamment des activistes du Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle le territoire.
Après un concert de protestations mondiales et des mises en garde contre une crise humanitaire dans un territoire pauvre de 1,5 million d'habitants, Israël a décidé hier soir un allègement du blocus. Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a annoncé que l'approvisionnement en carburant reprendrait aujourd’hui et que des médicaments devraient être livrés à partir de demain. Le directeur de la centrale électrique de Gaza, qui fournit 30% de son électricité au territoire, a dit espérer pouvoir la remettre en marche dans les prochaines heures.
Le Hamas a minimisé l'allègement du blocus annoncé par Israël. "C'est de la poudre aux yeux", a déclaré à l'AFP Taher Al-Nounou, porte-parole du gouvernement du Hamas, non reconnu par la communauté internationale. La question du blocus doit être évoquée dans la journée par le Conseil de sécurité de l'ONU tandis qu'Israël n'a pas écarté de resserrer son étau si sa population restait menacée. L'ambassadeur des Etats-Unis à Tel-Aviv, Richard Jones, a déconseillé à Israël de lancer une opération terrestre dans la bande de Gaza. "Nous suivons la situation de près et ne permettrons pas qu'une crise humanitaire éclate dans la bande de Gaza", a-t-il ajouté.
Caroline Caldier avec agences
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