Iran : la tension monte après la réélection du président Ahmadinejad
Le président sortant, Mahmoud Ahmadinejad a été réélu avec 62.63% des voix et un taux de participation recors, a déclaré le ministère de l'Intérieur. Mais son principal opposant, le candidat réformateur Mir Hossein Moussavi, qui n'a obtenu que 33% des voix, n'accepte pas cette défaite. Il dénonce une fraude et avertit qu'il ne pliera pas face à la "mise en scène dangereuse créée" en Iran.
Depuis l’annonce des résultats du scrutin, les partisans de Moussavi manifestent, par groupe de quelques centaines, dans les rues de Téhéran, pour demander le départ de celui qu’ils qualifient de "dictateur". Et l'ambiance restait électrique samedi soir alors que les rues de la capitale iranienne étaient envahies par des milliers d'électeurs révoltés, affrontant les forces de l’ordre.
Téhéran n'avait pas connu de telles émeutes depuis dix ans. Les rues de la capitale iranienne étaient investies hier par des milliers de manifestants qui protestent contre le résultat du scrutin présidentiel. Pour la majorité partisans du candidat réformateur Mir Hossein Moussavi, qui n'a obtenu que 33% des voix, ils dénoncent une fraude électorale.
Selon une traduction anglaise de son discours de victoire diffusé à la télévision d'Etat, Mahmoud Ahmadinejad s’est pour sa part félicité de cette "grande victoire", qu’il qualifie aussi de "grande épopée". " Ce sont des élections totalement libres ", a-t-il par ailleurs lancé en réponse aux suspicions de fraudes qui pèsent sur le scrutin.
_ Un scrutin à travers lequel "le peuple iranien a inspiré de l'espoir aux nations, et déçu ceux qui lui souhaitent du mal", a ajouté le président ultraradical, qui a notamment accusé les médias étrangers de s'être ligués contre lui. "C'est une grande victoire alors (...) les instruments de la propagande à l'étranger et parfois en Iran même se sont totalement mobilisés contre notre peuple'', a-t-il dit.
Mahmoud Ahmadinejad a appelé ses partisans à manifester ce dimanche à partir de 17h00 (14h30, heur de Paris) sur la place Vali-Asr, dans le centre de Téhéran.
_ La tension pourrait encore monter d’un cran.
Cécile Mimaut, avec agences
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