Iran : la répression et les perquisitions se poursuivent
Dans la capitale, malgré l'interdiction des manifestations, environ 3.000 partisans du chef de l'opposition Mir Hussein Moussavi se sont rassemblés hier soir près de la mosquée Ghoba. Ces manifestants ont été dispersés par la police, et "une ou deux personnes" ont été arrêtées, selon des témoins.
Selon la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH), "plus de 2.000 personnes" ont été arrêtées et incarcérées au cours des 15 derniers jours en Iran, tandis que des centaines sont "portées disparues".
Selon la chaine de télévision nationale Al-Alam, l'instance électorale suprême de l'Iran a entamé aujourd’hui un nouveau comptage partiel des suffrages de l'élection présidentielle controversée du 12 juin. Le Conseil des gardiens, tout en assurant n'avoir constaté aucune fraude importante, a en effet accepté de faire recompter 10% des bulletins, choisis au hasard, en présence de représentants du gouvernement et de l'opposition.
Le président sortant Mahmoud Ahmadinejad a été réélu il y deux semaines avec une écrasante majorité de 63% des voix. Ses rivaux ont alors dénoncé une fraude à grande échelle et exigé que le scrutin soit annulé et une autre élection organisée. Parallèlement, la contestation s'est fait entendre dans la rue aussi. Des manifestations d’opposants au président Ahmadinejad ont éclaté à Téhéran. Manifestations immédiatement réprimées par le pouvoir en place.
Cécile Mimaut, avec agences
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