Il y a actuellement "des négociations directes et indirectes" entre le pouvoir à Tripoli et la rébellion libyenne
C'est du moins ce qu'a affirmé jeudi soir sur France 2 Aïcha Kadhafi, la fille du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
"Nous oeuvrons pour que cesse de couler le sang des Libyens. Et pour cela nous sommes prêts à nous allier avec le diable, les rebelles armés", a-t-elle ajouté lors de cette interview exclusive.
Quand on l'interroge sur un éventuel départ du pouvoir de son père, elle répond: "Où voulez-vous qu'il parte ? Ici, c'est son pays, sa terre, son peuple... Où va-t-il partir ? Il y a une chose que vous ne comprendrez jamais, c'est que mon père est un symbole... un guide", affirme-t-elle dans cet entretien réalisé mercredi soir à Tripoli.
De son côté, l'opposition libyenne a plusieurs fois évoqué des contacts indirects, "par le biais d'intermédiaires". Mais "ces négociations ne sont jamais directes", avait déclaré le 24 juin le porte-parole du Conseil national de transition (CNT, direction politique de la rébellion). La rébellion s'était aussi montrée ouverte à l'idée de voir Mouammar Kadhafi rester en Libye s'il acceptait de quitter le pouvoir.
Toutefois, l'émission, le 27 juin, d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité vis-à-vis de Mouammar Kadhafi, son fils Seif A Islam et le chef des renseignements, Abdallah Al Senoussi, pourrait avoir bloqué un éventuel règlement politique, selon plusieurs experts.
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