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Fusillade en Cisjordanie, à la veille des pourparlers de paix

Quatre Israéliens ont été tués ce mardi soir, lors d'une attaque terroriste dans la région de Hébron. Voilà qui augure assez mal des pourparlers de paix directs qui doivent s'ouvrir jeudi, alors qu'ils sont dans l'impasse depuis deux ans...
Article rédigé par franceinfo
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C'est l'un des incidents les plus graves de ces derniers mois en Cisjordanie - et ce n'est sans doute pas un hasard s'il s'est produit dans la soirée... Une voiture a été la cible de tirs, sur une route entre Kyriat Arba et le village palestinien de Bani Naim, près de Hébron - une route sensible, dans une région où les tensions sont vives entre Israéliens et Palestiniens. Quatre Israéliens ont été tués.

Dans un communiqué, la branche armée du Hamas, le mouvement islamiste palestinien, a revendiqué l'attaque, se félicitant d'une “réaction normale aux crimes” israéliens.
_ Dans la soirée, plusieurs rassemblements ont été organisés dans la bande de
Gaza, à l'appel du Hamas pour “se réjouir” de l'attaque d'Hébron, “la meilleure
réponse” aux négociations de paix qui doivent reprendre.

De Washington, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a condamné l'attaque, estimant qu'elle visait à “perturber le processus politique” à la veille de la reprise des négociations.

Car cette attaque n'a sans doute pas été menée au hasard. Jeudi, Israéliens et Palestiniens se retrouvent à Washington pour débuter des pourparlers de paix directs, suspendus depuis 2008 - depuis l'offensive israélienne sur Gaza.
_ Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, ne s'y est pas trompé, lui qui a estimé : “ce sont des terroristes minables qui cherchent à saboter la tentative de reprise du processus diplomatique et à saper les chances de succès des discussions qui vont s'ouvrir”.

Aujourd'hui, la reprise des pourparlers de paix ne suscite que peu d'illusions - les deux parties ont des positions bien trop éloignées. Les Palestiniens veulent fonder leur Etat sur l'ensemble des territoires occupés par Israël depuis 1967 ; le statut de Jérusalem n'est toujours pas tranché...

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