Fin du procès de Clotilde Reiss en Iran
Ouvert samedi dernier, le procès de la jeune lectrice française de l'université d'Ispahan s'est refermé aujourd'hui, sur de nombreux points d'interrogation. C'est le procureur qui a fait cette annonce, sans préciser de date de jugement. Et le doute plane toujours sur le sort immédiat de Clotilde Reiss : “Toute décision pour qu'elle soit libérée sous caution (...) ou qu'elle reste en prison appartient au juge”, a précisé le magistrat. Il laisse entendre que le procédé est envisageable, tout en insistant sur le fait qu'en cas de libération sous caution, Clotilde Reiss n'aurait de toute façon pas le droit de quitter l'Iran.
Elle est donc de retour à la prison Evin de Téhéran, en attendant que les chancelleries se mettent d'accord et que la justice iranienne accepte une éventuelle libération sous caution, comme elle l'a déjà fait avec la co-accusée de Clotilde Reiss, la franco-iranienne Nazak Afshar (Cliquer pour lire notre article), employée à l'ambassade de France et accusée des mêmes charges, à savoir d'avoir transmis des informations sur les manifestations anti-Ahmadinedjad et avoir incité à protester.
Selon plusieurs agences de presses iraniennes, la France aurait accepté de payer la caution demandée par la justice iranienne, “caution lourde”, a lâché le procureur. L'ambassade aurait transmis une note officielle en ce sens. “Les autorités françaises demandent la libération de Clotilde Reiss et font le nécessaire pour l'obtenir”, s'est contenté de confirmer le Quai d'Orsay, qui avait dans un premier temps démenti avoir accepté l'offre iranienne.
Dans le cas où la procédure aboutirait, la lectrice de français ne serait pas libre de ses mouvements dans le pays, mais assignée à résidence à l'ambassade de France, en attendant le verdict. Mais pour la France, le ministère des Affaires étrangères l'a encore répété, il s'agirait d'une “première étape” . La seconde étant nécessairement “l'abandon de toutes les poursuites judiciaires à l'encontre de Clotilde Reiss et Nazak Afshar”. Et sur ce point, les négociations sont encore loin de prendre un tour favorable.
Grégoire Lecalot
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.