En Iran, le régime tente d'étouffer la révolte
Plusieurs opposants ont été interpellés en Iran, notamment la sœur du prix Nobel de la paix 2003, l'avocate iranienne Shirin Ebadi.
“Son arrestation est une tentative de pression pour que j'arrête mes activités pour la défense des droits de l'homme”, explique Shirin Ebadi.
_ Une quinzaine de manifestants ont été arrêtés.
_ Reporters sans frontières (RSF) dénonce les arrestations et la censure “des témoins du bain de sang du 27 décembre”
_ L’organisation confirme l'arrestation de plusieurs journalistes, et ajoute que “la violence des forces de l’ordre a également été accompagnée par une vague de cyber attaques”.
_ Dans un discours devant le parlement, Ali Larijani a adressé une nouvelle mise en garde aux dirigeants de l'opposition au président Mahmoud Ahmadinejad.
Le président du parlement s'est abstenu de demander leur jugement comme l'avaient fait hier plusieurs personnalités proches du pouvoir.
“Le parlement veut que les services de renseignements et les autorités judiciaires arrêtent les gens qui insultent la religion et leur imposent la peine maximale, particulièrement pour ceux qui ont vandalisé des biens publics”, a indiqué Ali Larijani.
Mais il a affirmé que “le parlement établit une distinction entre les
mouvements politiques représentant la gauche au sein du régime et les contre-révolutionnaires”.
Des voix s‘élèvent contre la répression de l’opposition iranienne
Le président américain Barack Obama a condamné hier “la violente et injuste” répression des manifestations et exhorté Téhéran à libérer “immédiatement” les personnes “injustement emprisonnées”.
De nombreux pays, dont la Russie, l'Italie, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, ainsi que l'Union européenne ont aussi condamné ces violences.
Le président du parlement iranien a rejeté ces critiques.
Dimanche au moins huit personnes ont été tuées.
Mikaël Roparz, avec agences
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