Election présidentielle au Liban
Le poste était vacant depuis le 23 novembre dernier, depuis la fin du mandat d’Emile Lahoud. Mais la majorité anti-syrienne, soutenue par les Occidentaux et l'Arabie saoudite, et l'opposition, alliée de l'Iran et de la Syrie, ont mis du temps à s’entendre sur un candidat de consensus. Le nom de Michel Sleimane a été évoqué dès le mois de décembre, mais des luttes de pouvoir ont ensuite empêché l’élection. Elle a été reportée à 19 reprises.
La semaine dernière, à Doha au Qatar, les factions libanaises ont négocié pendant 5 jours sous l’égide de la Ligue arabe. Et un accord a finalement été trouvé. Un accord avantageux pour le Hezbollah pro-syrien, qui obtient une minorité de blocage dans le futur gouvernement. Cet accord a été conclu à la suite d'un coup de force du mouvement chiite, qui s'était emparé de l'ouest de Beyrouth, début mai, lors de combats qui ont fait 65 morts et 200 blessés.
Cet après-midi, les députés vont se réunir à partir de 16 heures (heure française) pour élire le nouveau président, Michel Sleimane.
La séance parlementaire se déroulera devant un parterre de personnalités arabes et internationales. Bernard Kouchner est attendu à Beyrouth.
Le gouvernement libanais sera représenté par le Premier ministre Fouad Siniora et ses ministres, qui ensuite démissionneront afin que le chef de l'Etat nomme un nouveau Premier ministre. Fouad Siniora a émis le souhait de ne pas être reconduit, mais souligné que la décision ne lui revenait pas.
Edwige Coupez avec agences
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