Egypte : les anti-Moubarak se structurent
Ils sont une dizaine. Dix à douze personnes issues d’horizons divers en discussion avec le gouvernement pour dessiner les contour d'un nouveau système politique dans l’éventualité où Hosni Moubarak quittait le pouvoir demain… Leur objectif : préparer une transition qui assurerait un équilibre de l’opposition.
L’information est parvenue à Etienne Monin, l’un des envoyés spéciaux de France Info au Caire par le biais du groupe du 9 mars pour l’autonomie des universités. Un des ses membres a confié à notre journaliste que ce "groupe" très divers rassemble des représentants du mouvement du 6 avril jusqu’au Frères musulmans. Mohamed El Baradei en ferait également partie.
Les Frères musulmans, principale force d'opposition en Egypte, ont annoncé dans un communiqué qu'ils refusaient que le président Hosni Moubarak reste à la tête de l'Etat jusqu'à la fin de son mandat en septembre. "Le peuple refuse toutes les mesures partielles proposées hier par la tête du régime (Moubarak), et n'accepte pas d'alternative au départ", affirme le communiqué de la confrérie.
La rumeur court au Caire que l’une des options en cas de départ précipité d’Hosni Moubarak serait de confier le pouvoir à des juges et un rescapé de l’ancien gouvernement. Leur mission : rédiger une nouvelle Constitution et organiser le scrutin de septembre. Avec un écueil redoutable sur leur chemin : l’armée quittera-t-elle le gouvernement ? Aujourd’hui les militaires ont appelé les manifestants à rentrer chez eux pour permettre le retour de la sécurité et de la stabilité...
Caroline Caldier, avec agences
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