Jamal Khashoggi : les Saoudiens confirment sa mort
Le journaliste saoudien a été reconnu mort par l'Arabie saoudite, mais la version de l'État ne convainc pas totalement.
Il aura fallu 17 jours pour que l'Arabie Saoudite reconnaisse enfin la mort de Jamal Khashoggi. Critique envers le tout puissant prince héritier Mohammed Ben Salmane, le journaliste vivait en exil depuis 2017, aux États-Unis. Selon Riad (Arabie Saoudite), c'est au consulat saoudien d'Istanbul (Turquie) que Jamal Kashoggi aurait participé à une rixe entraînant sa mort. Selon Washington, qui exerçait une pression de plus en plus importante et qui réclamait des explications sur cette disparition, c'est un premier pas vers la vérité.
"Il y a un commanditaire d'État"
L'Arabie Saoudite restera donc l'alliée privilégiée des États-Unis, mais des zones d'ombres subsistent. D'autres proches du pouvoir de Riad donnent une autre version et parlent d'un étranglement du journaliste. Des médias turcs, eux, évoquent une torture, un corps décapité et démembré. Pour Reporter sans frontières, cela reste un meurtre commandité par l'état saoudien. "17 jours de déni, 17 jours de mensonge, et aujourd'hui, une demi-vérité d'évidence", dénonce Christophe Déloire, de l'association avant d'ajouter : "Il y a un commanditaire d'État." En guise de bonne foi, deux proches du prince héritier, dont un haut responsable du renseignement, ont été limogés et 18 suspects saoudiens sont détenus.
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