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Barack Obama séduit Israël

Sans rompre avec la politique proche-orientale menée depuis des années à la Maison Blanche, le candidat démocrate a multiplié lors de sa visite les déclarations favorables à l'Etat hébreu et les mises en garde envers l'Iran.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/ Jim Young)

L'idée générale de la visite de Barack Obama aux Proche et Moyen-Orient tient en trois points. Premièrement, se donner l'allure d'un homme d'Etat fort et responsable, puis atténuer ses propos passés (en particulier sur Téhéran) et enfin conserver la tradition des visions géostratégiques en cours à la Maison Blanche lors des dernières décennies, pour ne pas braquer ses électeurs potentiels.

Hormis le cas si particulier et névralgique de la présence en Irak, à laquelle il souhaite mettre fin rapidement, en Israël et dans les territoires palestiniens le candidat démocrate s'est montré prudent en embrassant les mêmes idéaux que les anciens présidents des Etats-Unis, tout en corrigeant certaines de ses déclarations récentes.

Il a donc promis par exemple un soutien "indéfectible" à Israël, ce qui ne représente en rien une "rupture" avec une amitié assumée depuis cinquante ans. En revanche, il a estimé dans un style un brin simpliste que l'Iran doté de la bombe atomique constituerait "une grave menace" pour le monde.
_ Des propos à même de rassurer les Israéliens, qui s'étaient émus de sa volonté de renouer un dialogue avec Téhéran sur son programme nucléaire. "L'Etat d'Israël fait face à des ennemis déterminés qui cherchent sa destruction, mais il a aussi un ami et un allié, les Etats-Unis, qui sera toujours à ses côtés" a ajouté le sénateur de l'Illinois.

L'embarrassant Hamas

Rencontrant dans la journée le président palestinien, Mahmoud Abbas, à Ramallah, il lui a promis qu'il serait un "acteur important et entier dans le processus de paix" s'il
remporte la victoire en novembre. Ce qui semble, là encore, relever de la plus grande logique.
_ Avant de nuancer ses propos sur Jérusalem, "je continue à dire que Jérusalem sera la capitale d'Israël. Je l'ai déjà dit et je le dirai encore (...) mais j'ai aussi dit qu'il s'agit d'une question faisant partie".

Enfin, au sujet du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007, il a soutenu le refus d'Israël de négocier directement avec ce dernier. Jouant sur l'émotion, il a ajouté "Si quelqu'un tirait des roquettes sur ma maison où mes deux
filles dorment chaque soir, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir
pour faire cesser cela".

Le candidat démocrate à la présidentielle américaine est attendu
à Berlin aujourd'hui, première étape de sa tournée européenne qui doit
le mener aussi à Paris et Londres.

Matteu Maestracci

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