Bahreïn : l’opposition se radicalise et mobilise pour une marche mardi
Au huitième jour de la contestation, le bilan de la répression à Bahreïn s’est alourdi à sept morts : une femme d’une vingtaine d’années a été abattue d’une balle dans la tête lorsque l’armée a ouvert le feu sur la foule vendredi.
L’opposition qui occupe toujours la place de la Perle à Manama, symbole de la contestation, poursuit ses réflexions sur l’offre de dialogue faite par le prince héritier de Bahreïn, Salmane ben Hamad Al-Khalifa.
_ Parallèlement, elle mobilise ses partisans pour une marche mardi après-midi, espérant réunir 100.000 personnes et offrir au pouvoir en place une véritable démonstration de force.
L’opposition assure ne pas vouloir un changement de régime, mais l’instauration d’une monarchie constitutionnelle.
_ Elle semble toutefois débordée par les manifestants place de la Perle, qui ont radicalisé leurs demandes et réclament à présent la chute du régime. Des slogans tels que "Démission Al-Khalifa" ou "Le peuple veut la chute du régime" sont maintenant répétés par la foule, dont de nombreux jeunes.
Dans la soirée, le roi fait un geste d'apaisement : il annonce la libération de prisonniers chiites.
Enfin, le principal opposant au régime, le chiite Hassan Machaimaa, actuellement jugé par contumace pour terrorisme, annonce son retour à Bahreïn mardi soir. Il vivait en exil à Londres où il est traité pour un cancer.
Gilles Halais, avec agences
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