Bahreïn : les Chiites enterrent leurs morts, après de violentes manifestations
Les opposants avaient espéré faire de la Place de la Perle en plein Manama, une place Tahrir à l'égyptienne. Mais la police et l'armée ont mis le paquet pour évacuer les lieux. Au moins quatre manifestants ont été tués (trois, selon les autorités), plus de 230 ont été blessés, des dizaines ont été arrêtés et
60 sont portés disparus, selon des responsables de l'opposition. Ce matin, le plus haut dignitaire chiite du pays dénonce "un massacre" et affirme que le gouvernement refuse le dialogue.
Les funérailles de deux des manifestants tués sont organisées aujourd'hui à Sitra, village Chiite à l'est de Manama, laissant craindre de nouveaux heurts avec les forces de l'ordre. Des milliers de personnes étaient déjà rassemblées ce matin, survolés par un hélicoptère du ministère de l'Intérieur. Mais il n'y aurait aucune présence policière au sol.
_ Pourtant, quelques slogans, rapportés par l'AFP, sont sans équivoque : "le peuple veut la chute du régime", "les
privilèges vont aux forces anti-émeutes et le peuple reçoit les balles", ont scandé les participants à ces obsèques.
Le Bahreïn est un petit archipel du Golfe, gouverné par une dynastie sunnite alors que sa population est majoritairement chiite. Les manifestants revendiquent une monarchie constitutionnelle, plus de libertés politiques et des avancées sociales.
Cécile Quéguiner, avec agences
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