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Après la mort de Ben Laden, la crainte de représailles

"Le risque terroriste reste élevé en France", a déclaré cet après-midi Claude Guéant, quelques heures après l’annonce de la mort du chef d’Al-Quaïda. Le ministre de l’intérieur français a réagi alors que le monde occidental est préoccupé par les risques de vengeance de la part des partisans d’Oussama ben Laden. Les Etats-Unis, l’Europe, Israël et le Pakistan, notamment, sont sur le qui-vive.
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Très vite ce matin, Interpol, l'organisation de coopération policière internationale a été la première à lancer une mise en garde contre la possibilité d'"un risque terroriste plus élevé" dans le monde.

Côté américain, la CIA est sur ses gardes : "Même si Ben Laden est mort, Al Qaïda ne l'est pas. Il est presque certain que les terroristes vont tenter de le venger et nous devons rester vigilants et déterminés, et nous le serons", a déclaré un des responsables de l’agence américaine. Le département d'Etat appelle, lui, les
ressortissants américains à la prudence à l'étranger.
Dans son discours la nuit-dernière, Barack Obama a tout de suite prévenu ses compatriotes qu’Al Quaïda continuerait d’essayer de s'en prendre aux Etats-Unis.

L’Union Européenne est également préoccupée : le coordinateur de la lutte antiterroriste de l'Union européenne, Gilles de Kerchove, affirme qu'il faut "rester vigilant".

En France, Claude Guéant estime que le "risque terroriste
reste élevé" : "La mort d'Oussama ben Laden ne diminue absolument pas le risque terroriste", précise le ministre de l’intérieur.

_ Par ailleurs, certains se demandent quelles conséquences la mort de Ben Laden peut avoir sur le sort des otages français du Niger détenus par Al Qaïda au Maghreb islamique. "C'est une bonne nouvelle pour la lutte contre le terrorisme, mais c'est une mauvaise nouvelle pour les négociations pour libérer les otages français", estime une source malienne proche des négociations.

En Grande-Bretagne, le gouvernement a ordonné à ses ambassades dans le monde de renforcer leur dispositif de sécurité.

Le Pakistan peut aussi devenir la cible d’attaques terroristes ; si les militants islamistes considèrent Islamabad comme complice de l'opération américaine, des représailles sont à craindre. D’ailleurs, la sécurité a été fortement renforcée dans la capitale pakistanaise.
_ En Israël, le ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman a prévenu que les "prochains jours seront cruciaux car toutes les organisations liées à Al Qaïda vont déployer le maximum d'efforts pour commettre un attentat spectaculaire".

De son côté, Ben Venzke, du centre de surveillance américain de groupes extrémistes IntelCenter, estime que des opérations de représailles auront probablement lieu dans quelques mois et non dans quelques jours. "Le risque le plus important provient d'individus ou de tout petits groupes qui se sont radicalisés et qui n'opèrent pas sous la tutelle d'un groupe significatif".

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