Accord entre Israël et le Hamas pour la libération du soldat Shalit
"J'ai présenté au gouvernement un accord qui ramènera Gilad Shalit sain et sauf à ses parents et à tout le peuple d'Israël dans quelques jours", déclare ce mardi soir le Premier ministre israélien, qui a convoqué ses ministres. "Cet accord a été paraphé jeudi et signé définitivement
aujourd'hui", ajoute Benjamin Netanyahu.
L’accord a été conclu sous médiation égyptienne, selon une source proche du Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza. Et il sera appliqué dans quelques jours, confirme sur son site Internet la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam.
Les négociations menées jusqu’à présent portaient déjà sur la libération d’un millier de Palestiniens retenus par Israël. Mais elles achoppaient sur l’identité des détenus concernés et le lieu de leur libération, le gouvernement israélien refusant de relâcher en Cisjordanie des Palestiniens impliqués dans des attentats contre l’Etat hébreu.
_ L'accord signé par les deux parties prévoit la libération de 1.027 détenus palestiniens, dont 27 femmes.
Gilad Shalit, qui a également la nationalité française, a été enlevé le 25 juin 2006 à Kerem Shalom par un commando de trois groupes armés palestiniens, dont la branche militaire du Hamas. Plus de cinq ans qu’il est détenu au secret, vraisemblablement à Gaza, sous contrôle du Hamas depuis 2007.
_ Sa dernière preuve de vie remonte au 14 septembre 2009, une vidéo montrant Gilad Shalit apparemment en bonne santé. Cette vidéo avait été échangée contre 19 prisonnières palestiniennes retenues en Israël.
Ce mardi soir, dès l’annonce de la conclusion de cet accord bilatéral, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Gaza pour célébrer la "victoire" palestinienne.
Le père de Gilad Shalit a déposé plainte en France pour enlèvement et séquestration. Cette plainte engage la justice française à mener une enquête et à réduire la liberté de mouvement de ses ravisseurs.
_ Le président Sarkory, qui a téléphone à Noam Shalit dans la soirée, se "réjouit très vivement" de la libération imminente du jeune Gilad.
Gilles Halais, avec agences
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