La veuve du prix Nobel chinois Liu Xiaobo, en résidence surveillée, est prête à se laisser mourir "comme un acte de défi"
Liu Xia n'est plus libre de ses mouvements depuis que son mari a obtenu le prix Nobel en 2010, et sa situation n'a pas évolué depuis le décès de ce dernier en prison en 2017.
Un an après la mort en prison du dissident chinois Liu Xiaobo, prix Nobel de la paix 2010, sa veuve Liu Xia est toujours maintenue en résidence surveillée à Pékin, sans avoir jamais fait l'objet d'une quelconque condamnation. Et, selon un de ses proches, elle est prête à se laisser mourir à son domicile. Liao Yiwu, écrivain chinois en exil en Allemagne, a rapporté ses propos mercredi 2 mai sur son compte Facebook, après avoir pu s'entretenir avec elle.
La poétesse Liu Xia, 56 ans, a été placée de facto en résidence surveillée depuis que son mari a obtenu le prix Nobel. Une situation qui n'a pas changé depuis le décès de ce dernier en juillet 2017 alors qu'il avait contracté un cancer du foie en près de dix ans de détention.
Elle souhaite partir en Allemagne
"Aujourd'hui, je ne crains plus rien. Si je ne peux pas partir, je me laisserai mourir à la maison", déclare Liu Xia, désespérée par le refus du régime communiste de la laisser quitter la Chine, selon les propos rapportés par son ami. "Mourir comme un acte de défi serait pour moi la chose la plus facile au monde", explique-t-elle.
Selon Liao Yiwu, les autorités chinoises font perdre son temps à Liu Xia depuis la mort de son mari, en lui conseillant d'attendre patiemment une autorisation de se rendre en Allemagne, où elle souhaiterait s'installer. Ce pays s'est dit prêt à l'accueillir.
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