Panneaux solaires chinois : l'Europe divisée, la France soutient Bruxelles
"De notre point de vue, les mesures de sanction ne sont plus nécessaires et c'est pour cela que l'Allemagne a dit non ", a expliqué lundi le ministre allemand de l'Economie, Philipp Rösler, au sujet d'un relèvement des tarifs douaniers sur les panneaux solaires importés de Chine. Il devait ensuite déjeuner avec le Premier ministre chinois Li Keqiang actuellement en visite à Berlin.
Selon lui, outre l'Allemagne, "17 autres Etats ont transmis des prises de position défavorables et il est clair que la Commission européenne doit maintenant rechercher une solution négociée".
"Rééquilibrer les échanges entre la Chine et l'Union européenne"
Une décision bien accueillie à Pékin, qui avait menacé l'Europe d'une guerre commerciale, mais contestée par la France.
Ainsi la ministre de l'Ecologie et de l'énergie Delphine Batho, a estimé, devant des professionnels du secteur solaire français, qu'il ne s'agissait que "de l'application des règles du commerce international " et que "nous avions la volonté de rééquilibrer les échanges entre la Chine et l'Union européenne d'une façon plus générale, et ça vaut pour les énergies renouvelables".
Selon les producteurs européens, les panneaux chinois
coûtent jusqu'à 45% moins chers que ceux qui sont fabriqués
dans l'UE. La décision de relever les tarifs douaniers a été prise après
une vaste enquête sur des accusations de pratiques anticoncurrentielles
lancée en septembre 2012. La Commission prendra sa décision le 5 juin.
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