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Megaupload : Kim Dotcom affirme qu'il est ruiné et redoute l'extradition

Le fondateur de Megaupload, accusé d'avoir empoché des dizaines de millions de dollars grâce au piratage, est en liberté sous caution en Nouvelle-Zélande depuis 2012. Il pourrait être extradé vers les Etats-Unis.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Kim Dotcom lors d'un entretien depuis la Nouvelle-Zélande, le 11 octobre 2014, avec un journaliste, à New York. (BRYAN BEDDER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

"Ils m'ont vidé les poches." Vous souvenez-vous du fondateur de Megaupload, ce site de téléchargement ouvert en 2005 et interdit en 2012 ? Si oui, vous connaissez son sulfureux fondateur, Kim Dotcom (dont le vrai nom est Kim Schmitz). Autrefois millionnaire, il affirme être sur la paille et "sans défense", mercredi 26 novembre.

Liberté sous caution

Kim Dotcom est accusé par les Etats-Unis d'avoir empoché des dizaines de millions de dollars grâce au piratage. Mais il affirme aujourd'hui être ruiné et ne plus pouvoir payer la caution l'empêchant d'aller en prison en vue de son extradition.

Kim Dotcom, âgé de 40 ans, né en Allemagne, combat depuis près de trois ans l'examen par la justice en Nouvelle-Zélande, où il réside, d'une demande d'extradition des Etats-Unis. Arrêté en janvier 2012 dans sa luxueuse propriété d'Auckland, la "Dotcom mansion", à la demande du département de la Justice américain et du FBI, il avait été remis en liberté sous caution quelques mois plus tard.

"Je suis un paria"

Sa défense lui a coûté 10 millions de dollars (8 millions d'euros) et il prétend aujourd'hui ne plus avoir assez de fonds pour payer une nouvelle caution si la justice néo-zélandaise l'exigeait lors de la prochaine audience, jeudi 27 novembre. "Je suis sans défense et ils [les juges] veulent profiter de la situation pour révoquer ma caution", a-t-il lancé depuis sa somptueuse demeure néo-zélandaise lors d'une conférence numérique qui se tenait au Royaume-Uni. "Ceci pourrait être ma dernière apparition publique et si je retourne en prison, vous pourrez le dire à tout le monde."

Dotcom, récemment lâché par ses avocats néo-zélandais et séparé de sa femme depuis quelques mois, accuse le gouvernement de l'avoir torpillé après qu'il a annoncé la création, à grands frais, du Parti de l'internet, qui a fait un flop complet aux législatives de septembre. "Avant de me lancer en politique, j'étais populaire en Nouvelle-Zélande. Tout le monde me soutenait. Mais le Premier ministre et son parti m'ont attaqué de manière odieuse, me faisant passer pour un nazi et affirmant que je m'engageais uniquement pour empêcher mon extradition." Et de constater : "Maintenant, je suis un paria".

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