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Obama reçoit le dalaï-lama, Pékin convoque un diplomate américain

La Chine n'a pas apprécié que le président américain reçoive le chef spirituel tibétain en exil, vendredi 21 février.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Le dalaï-lama lors d'une rencontre avec l'American enterprise institute (AEI), le 20 février à Washington. (Etats-Unis). (JIM WATSON / AFP)

Le président américain Barack Obama a reçu le dalaï-lama, vendredi 21 février, et a soutenu les droits de l'homme au Tibet. La réponse de la Chine n'a pas traîné, puisque Pékin a aussitôt convoqué un diplomate américain, selon l'agence Chine nouvelle.

Reçu à Washington en tant que "chef spirituel"

"Le président a renouvelé son soutien appuyé à la préservation des traditions religieuses, culturelles et linguistiques du Tibet et à la protection des droits de l'homme pour les Tibétains au sein de la République populaire de Chine", a indiqué Washington, dans un compte-rendu de la réunion (en anglais).

La Maison Blanche a précisé que le dalaï-lama était reçu "en tant que chef spirituel et culturel respecté internationalement" et non en qualité de dirigeant politique. Celui-ci, d'ailleurs, n'a pas été reçu dans le Bureau ovale mais dans la salle des cartes, tandis que la presse n'a pas eu l'autorisation d'assister aux échanges. Le Premier ministre tibétain en exil Lobsang Sangay a malgré tout jugé que cet entretien envoyait un "message fort" aux Tibétains.

Pékin dénonce une "grossière ingérence" dans ses affaires

Avant même la réunion, le ministère chinois des Affaires étrangères avait transmis des protestations solennelles et dénoncé "une grossière ingérence dans les affaires intérieures de la Chine". "Nous exhortons les Etats-Unis à prendre en compte de façon sérieuse l'inquiétude de la Chine et à immédiatement annuler la rencontre prévue."

Washington s'est voulu rassurant, rappelant que "les Etats-Unis ne soutiennent pas une indépendance du Tibet". Ce n'est pas la première fois que Pékin et Washington se disputent à cause du dalaï-lama, déjà convié en 2011 aux Etats-Unis. Mais cette rencontre intervient dans un contexte déjà tendu.

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