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Obama recadre la stratégie antiterroriste américaine

Le président américain Barack Obama a annoncé jeudi la signature d'une directive encadrant l'usage des drones armés et de nouvelles mesures pour tenter de fermer la prison militaire de Guantanamo. Il a mis en garde contre une guerre perpétuelle des Etats-Unis contre les extrémistes, "cette guerre, comme toutes les guerres, doit prendre fin", a-t-il indiqué.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Larry Downing Reuters)

Les drones, Guantanamo, l'usage de la force, le droit de tuer : c'est toute la stratégie antiterroriste depuis 2001 qui a été remise à plat par Barack Obama jeudi, lors d'un long discours devant l'université de défense nationale à Washington. 

L'Amérique ne peut pas être sur le pied de guerre "perpétuellement ", a indiqué Barack Obama. "Notre pays est toujours menacé par des terroristes. Nous  devons toutefois reconnaître que la menace a changé et évolué par rapport à ce qui est arrivé sur nos rivages le  11-Septembre ", a-t-il déclaré. "Nos efforts systématiques pour démanteler les organisations  terroristes doivent se poursuivre. Mais cette guerre, comme toutes les guerres, doit prendre fin. C'est ce que l'histoire  nous enseigne. C'est ce que notre démocratie exige ", a-t-il ajouté.

Le président a donc signé une directive qui remet chacun dans son juste rôle : les frappes de drones sont du ressort des militaires du département de la Défense, et non plus de la CIA qui elle reprend son rôle de renseignement.

La fermeture prochaine de Guantanamo ?

Le texte dispose également que les personnes visées par les drones doivent représenter une menace "imminente " contre les Américains, et précise que ces actions ne peuvent avoir lieu que si le suspect en question ne peut être facilement capturé. "Avant qu'une frappe ne soit effectuée, il doit y avoir une quasi-certitude  qu'aucun civil ne sera tué ou blessé ", a ajouté le président américain. 

Concernant Guantanamo, Barack Obama a aussi annoncé qu'il allait lever le moratoire sur le transfèrement vers le Yémen de détenus de la prison militaire de Guantanamo, ajoutant qu'un responsable serait nommé pour superviser les transfèrements. Une décision aussitôt saluée par le Yémen.

Le président américain a aussi répété son intention de fermer à terme la prison, une vieille promesse de campagne, alors que 130 des 166 détenus de Guantanamo sont en grève de la faim. Jeudi lors de son discours, le président américain a été interrompu à plusieurs reprises par une militante pacifiste.

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