Obama défend sa réforme du système de santé
Le président américain a défendu mercredi devant le Congrès son projet de réforme du système de santéLe président américain a défendu mercredi devant le Congrès son projet de réforme du système de santé
Dans un discours de plus de 45 minutes Barack Obama a demandé aux parlementaires d'oublier leurs divisions politiques pour le soutenir dans cette réforme, qui vise à donner une couverture médicale aux 46 millions d'Américains qui n'en ont pas.
Son discours, le plus important depuis son élection, a été ovationné par la majorité démocrate.
Il s'agissait aussi pour Barack Obama, qui parlait en direct à la télévision américaine, de redonner de l'élan et un soutien populaire à son grand projet, qui fait l'objet de polémiques depuis plusieurs mois. Il est contesté par ses adversaires républicains, mais aussi au sein même du camp démocrate, et connait une baisse dans les sondages.
Avec l'objectif de doter chaque Américain d'une couverture santé, Barack Obama a fait une priorité de ce projet, sur lequel ses prédécesseurs se sont cassé les dents.
Dans son discours, il a voulu rassurer les Américains qui ont déjà une couverture médicale, leur assurant que "rien dans ce plan ne requiert que vous ou votre employeur ne change de couverture ou de docteur". Il a aussi promis qu'il ne creuserait pas le déficit et constituerait seulement en une amélioration du système actuel. Le projet coûtera 900 milliards de dollars sur 10 ans, a affirmé le président américain.
Répondant aux critiques sur le grand flou du projet, il en a dévoilé plusieurs points qu'il juge incontournables. Il a prôné la création d'une bourse de l'assurance sur laquelle citoyens et petites entreprises pourront choisir leur police. Il souhaite également interdire aux assureurs privés d'abandonner les patients malades et de plafonner les remboursements dans une année.
En ce qui concerne l'"option publique", qui consisterait à créer un programme public d'assurance santé, Barack Obama s'est montré modéré. L'option publique, très contestée par les républicains, "est seulement un moyen, et nous devons rester ouverts à d'autres idées pour accomplir notre but ultime", a-t-il dit à l'adresse de certains démocrates, qui menacent de ne pas voter la loi si l'option publique n'y figure pas.
"Ce n'est qu'une partie de mon projet, et cela ne doit pas être employé comme une excuse pour se livrer des batailles idéologiques à Washington", a noté le président.
Barack Obama a sous-entendu qu'il pourrait tenter de présenter le projet au Congrès sans le soutien de l'oppositon. "Je ne perdrai pas de temps avec ceux qui ont fait le calcul politique de tuer ce plan plutôt que de l'améliorer. "Je n'accepterai pas le statu quo. Pas cette fois. Pas aujourd'hui", a-t-il ajouté.
S'il a été ovationné par les démocrates, les républicains n'ont pas été entièrement réceptifs, émaillant parfois son discoursde ricanements désapprobateurs, certains répétant "quelle réforme?". Le représentant républicain Joe Wilson lui a crié: "Vous mentez", quand il a assuré que la réforme ne financerait pas la couverture médicale des immigrés clandestins.
Cet été, le projet de réforme de Barack Obama a fait l'objet d'attaques sévères de la part de ses adversaires. Alors que le Congrès a repris son travail mardi, il n'est pas du tout acquis que Barack Obama puisse, au bout du compte, rallier assez de démocrates et de républicains pour faire passer une telle réforme. Bill Clinton lui-même a échoué en son temps.
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