Nucléaire iranien : un accord cadre négocié à Lausanne
Les différents négociateurs ne se privent pas de l'annoncer sur les résaux sociaux : le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, y affirme ainsi que "des solutions ont été trouvées", tandis que le ministre allemand des Affaires étrangères précise que la signature d'un "accord cadre" est "possible". Si, selon Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères français, il "reste du travail à faire", Barack Obama a salué "une entente historique". Israël de son côté vivement dénoncé l'accord, agitant même la menace d'un recours à la force, ce qui est néanmoins peu probable. A Téhéran, les journalistes sur place témoignent de nombreuses scène de liesse.
> Le détail des principaux points de l'accord ici
L'accord devra être entériné par le conseil de sécurité de l'ONU
Reste à savoir quand cette déclaration commune entre l'Iran et les grandes puissances sera-t-elle rédigée sur le papier et signée... Probablement dans la foulée, ou d'ici au 30 juin, date butoir pour les négociations, même s'il est probable que les pourparlers pour la rédaction d'un texte se prolongent encore plusieurs semaines.
D'après la la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, l'accord, quand il sera définitif, devra être entériné par le conseil de sécurité de l'ONU.
L'accord s'appliquera pendant dix ans
Il faut croire en tout cas que les derniers points de blocage ont été surmontés, notamment sur le calendrier : l'accord s'appliquera ainsi pendant dix ans, ce qui signifie que pendant 10 ans, la capacité d'enrichissement d'uranium de l'Iran sera réduite aux deux tiers. Par ailleurs, pendant ces dix années, le pays devra se soumettre à un contrôle strict de ses installations nucléaires. C'était notamment l'un des points de blocage les plus importants.
6.104 centrifugeuses contre 19.000 actuellement
Pour les Iraniens, il était difficile d'accepter davantage une sitiation jugée humiliante, tandis que pour les Occidentaux, il ne fallait pas que l'accord soit trop court, au risque de perdre de son efficacité. Téhéran devrait ainsi réduire à 6.104 le nombre de ses centrifugeuses, nécessaire pour produire l'arme nucléaire, contre 19.000 actuellement. Un compromis à la marge, mais qui satisfait les Occidentaux.
L'Iran a dû faire des concessions
En outre, après ces dix premières années, le programme de recherche et de développement sur le nucléaire sera limité et contrôlé. En échange, les sanctions internationales seront progressivement levées. On sait que les Iraniens souhaitaient normaliser en bloc leurs relations avec l'Occident : sur ce point, Téhéran a donc dû faire des concessions.
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