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Nouveaux heurts en Egypte, une journaliste tuée

Cinq personnes, dont une journaliste égyptienne, ont été tuées vendredi au Caire dans des heurts entre la police et des islamistes manifestant contre la candidature de l'ex-chef de l'armée, Abdel Fattah al-Sissi, à l'élection présidentielle.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Amr Dash Reuters)

Une manifestation de militants islamistes a de nouveau dégénéré en affrontements avec les forces de sécurité ce vendredi au Caire. Les partisans de la confrérie des Frères musulmans protestaient contre la candidature du favori de l'élection présidentielle, Abdel Fattah al-Sissi, qui a démissionné de l'armée pour pouvoir se présenter.

Les affrontements ont eu lieu dans le quartier Aïn Chams, dans le nord de la capitale. Des habitants ont prêté main forte aux forces de sécurité et cinq personnes ont été tuées. Parmi elles se trouve une journaliste égyptienne qui couvrait la manifestation. Mayada Achraf, qui travaillait pour le quotidien privé Al-Doustour, a été tuée d'une balle dans la tête. Avant ce dernier décès, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) avait affirmé que neuf journalistes avaient été tués en Egypte depuis le soulèvement populaire qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir au début de l'année 2011.

Le
ministère fait par ailleurs état de 79 arrestations à l'échelle nationale à
l'occasion des manifestations de ce vendredi. Les interpellés sont accusés
d'avoir été en possession de cocktail Molotov et d'armes à feu.

Critiques des Frères musulmans

Dans un
communiqué de leur service de presse à Londres, les Frères
musulmans critiquent les forces de sécurité pour avoir tiré sur des
manifestants pacifiques. Le
maréchal Abdel Fattah al Sissi, qui a déposé le président Mohamed Morsi, issu
des frères musulmans, le 3 juillet dernier, a officialisé mercredi sa
candidature à l'élection présidentielle qui doit avoir lieu d'ici la fin juin.

L'avant-veille,
529 partisans de la confrérie avaient été condamnés à mort et les manifestations
qui ont suivi ont fait un tué. D'autres manifestations de protestation contre la candidature d'al-Sissi ont eu lieu dans plusieurs grandes villes du pays.

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