Niger : les deux Français enlevés sont libres
Depuis des mois, les affrontements entre habitants et forces de l'ordre sont de plus en plus nombreux dans les rues de la capitale du Niger, Niamey : jets de pierre d'un coté, contre bombes lacrimogènes de l'autre.
Mais ce dimanche, la manifestation a dégénéré. Des jeunes du quartier de Goudel, à l'ouest de la capitale, ont enlevé deux Français. Selon les sources, le premier a été libéré ou s'est échappé dans la soirée. Le second a été libéré vers deux heures du matin selon RFI qui cite le gouverneur de Niamey. Les deux hommes seraient soignés de blessures légères à l'hôpital de Magori.
Par ailleurs, les échauffourées ont fait 37 blessés dont 26 membres des forces de l'ordre. 16 personnes ont été interpellées.
Des problèmes de circulation à l'origine de la colère
Pour un journaliste de la television nigérienne joint sur place, c'est l'installation de barrières de securité sur les routes de la capitale qui a mis le feu aux poudres. Elles empêchent les habitants de traverser la ville normalement. Les ambulances notamment sont obligés de faire des détours. Dimanche, une femme enceinte a failli perdre la vie sur le chemin de l'hôpital. Les protestataires demandent donc de pouvoir circuler sans entraves dans leur ville.
Depuis les attentats terroristes commis le 23 mai et le 1er juin dans le nord du pays, les mesures de securité sont draconniennes. Le Niger est un pays à risque pour les ressortissants français. En septembre 2010, cinq otages avaient été enlevés sur le site minier d'Arlit.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.