Nicolas Sarkozy en Israël : une visite très politique
Le Natanya Academic College a accroché sur sa facade des dizaines de drapeaux tricolores
pour saluer l'arrivée de Nicolas Sarkozy. L'ancien président y a reçu mercredi soir un diplôme honoris causa pour avoir "contribué
à la promotion des relations entre Israël et la France et œuvré afin
d'éradiquer l'antisémitisme en France ", d'après le président de
l'établissement. Mais la venue de l'ancien chef de l'Etat semble aller un peu plus loin que cette
cérémonie.
"Une visite présidentielle"
La ville de Netanya compte beaucoup de Franco-Israéliens.
Sur son site internet, la municipalité se dit "fière d'accueillir " une
"visite présidentielle ". Même son de cloche dans les rues : "Je
le trouve merveilleux j'aime beaucoup. Un homme très intelligent et tout le
monde s'est mis à prier pour qu'il revienne ", explique à France Info l'une
des habitantes de la station balnéaire, située au nord de Tel Aviv. Signe de
cet attachement, Nicolas Sarkozy a recueilli plus de 92% des voix au deuxième
tour de la dernière présidentielle.
Mais au-delà des Franco-Israéliens, la visite de Nicolas
Sarkozy prend des airs de visite officielle. L'ancien chef de l'Etat doit
rencontrer jeudi le président israélien Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
"Il a un passé, mais aussi un avenir"
C'est le vice-président du Crif, Meyer Habib, qui a organisé la rencontre avec le
Premier ministre israélien. "Nicolas Sarkozy reste un ami de Benjamin Netanyahu et
un ami de l'Etat d'Israël, même s'il a déclaré Jérusalem était la capitale de
deux Etats. Il y a une communauté de valeurs, même si on ne peut pas être d'accord
sur tout ".
Pour l'éditorialiste du journal Israël Hayom, Boaz Bismuth,
cette rencontre dépasse l'amitié franco-israélienne : "Shimon Perez et
Benjamin Netanyahu pensent que Sarkozy a non seulement un passé mais aussi un
avenir. Ils regardent aussi les sondages en France et veulent donc garder de
bonnes relations avec lui. "
A quatre jours d'une législative partielle
La visite de Nicolas Sarkozy intervient également à quatre
jours du premier tour d'une élection législative partielle dans la 8e circonscription
des Français de l'étranger. Or les électeurs d'Israël s'annoncent
déterminants dans ce scrutin. Officiellement, l'ancien président ne vient
soutenir aucun candidat, ni l'UMP Valérie Hoffenberg supportée par
Jean-François Copé et François Fillon, ni l'UDI Meyer Habib, qui peut compter sur l'appui de Benjamin Netanyahu.
> Lire notre article sur le soutien du Premier ministre israélien au candidat UDI
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