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Nicolas Sarkozy, au nom du G8, a proposé vendredi une aide de 40 milliards de dollars pour soutenir le "printemps arabe"

Il a annoncé que la France allait accorder pour sa part un milliard d'euros à l'Egypte et à la Tunisie. Le calendrier prévu de versement des aides n'a pas été précisé.Au sujet de la Libye, le président français a affirmé à l'issue du G8 "nous avons besoin de l'aide" du président russe Dmitri Medvedev. Mais il n'a pas employé le terme de médiation.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Barack Obama et Nicolas Sarkozy au sommet du G8 à Deauville (Calvados), le 27 mai 2011. (AFP - JEWEL SAMAD.)

Il a annoncé que la France allait accorder pour sa part un milliard d'euros à l'Egypte et à la Tunisie. Le calendrier prévu de versement des aides n'a pas été précisé.

Au sujet de la Libye, le président français a affirmé à l'issue du G8 "nous avons besoin de l'aide" du président russe Dmitri Medvedev. Mais il n'a pas employé le terme de médiation.

"Ce que le président Sarkozy a annoncé, c'est un package global de 40 milliards de dollars pour la région. Ce package n'a pas été décliné par pays, et il est prévu qu'il y ait des réunions des ministres des Affaires étrangères et des Finances d'ici à début juillet pour mieux articuler ce programme", a précisé à la presse le ministre tunisien Jalloul Ayed.

Le soutien aux pays arabes déjà engagé dans une transition démocratique, Tunisie et Egypte en tête, ou dans lesquels des manifestations pro-démocratiques sont réprimées (Syrie et Lybie notamment) était l'une des priorités du sommet du Groupe des Huit présidé par la France.

Obama et Sarkozy évoquent la crise libyenne

Les Etats-Unis et la France sont déterminés à "finir le travail" en Libye et à obtenir le départ de Mouammar Kadhafi, ont déclaré MM. Obama et Sarkozy vendredi.

Nicolas Sarkozy et Barack Obama ont sollicité, en marge du G8 de Deauville, la médiation de la Russie pour résoudre la crise libyenne, a déclaré vendredi le haut représentant russe pour l'Afrique, Mikhaïl Margelov (lire aussi: ).

Le président Nicolas Sarkozy a affirmé à l'issue du sommet qu'il comptait se rendre à Benghazi, le fief de la rébellion libyenne, avec le Premier ministre britannique David Cameron.

Kadhafi et son gouvernement "ont perdu toute légitimité" estime le G8
Dans la déclaration finale publiée vendredi à l'issue du G8, les chefs d'Etat et de gouvernement américain, russe, canadien, japonais, français, britannique, allemand et italien "prennent note" des actions entreprises depuis la mi-mars par une coalition internationale pour faire appliquer les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu.

"Nous insistons sur la nécessité pour les responsables d'attaques contre des civils de rendre des comptes", souligne le texte. "Ces actions criminelles ne resteront pas impunies."

Le G8 salue le travail d'investigation de la Cour pénale internationale et prend acte de l'émission par la CPI, le 16 mai, de trois mandats d'arrêt visant Mouammar Kadhafi, son fils Saïf al Islam et le chef des services de renseignement libyens, Abdoullah al Senoussi, pour crimes contre l'humanité.

"Kadhafi et le gouvernement libyen ont manqué à leur devoir de protection de la population libyenne et ont perdu toute légitimité", ajoute le G8. Mouammar Kadhafi "n'a aucun avenir dans une Libye libre et démocratique. Il doit partir."

Le G8 s'engage à soutenir une transition politique qui reflète la volonté du peuple libyen et réaffirme son attachement à l'unité nationale, l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance de la Libye.

Membre du G8, la Russie a approuvé cette déclaration alors qu'elle s'était abstenue lors du vote de la résolution 1973 autorisant l'instauration d'une zone d'interdiction aérienne en Libye et qu'elle a critiqué les opérations de la coalition menée par la France, le Royaume Uni et les Etats-Unis dans ce pays.

Alliés de longue date de Damas, les dirigeants russes semblent en revanche avoir obtenu un adoucissement du projet de déclaration finale à propos de la Syrie.

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