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L'ONU demande la libération d'une Saoudienne condamnée à 34 ans de prison pour des tweets critiques envers le gouvernement

Cette condamnation "d'une durée extraordinairement longue" pourrait avoir des effets "dissuasifs" sur "les détracteurs du gouvernement et sur la société civile en général", selon le bureau des droits de l'Homme de l'ONU.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le siège de l'Organisation des Nations unies, à New York, le 15 août 2022. (DANIEL SLIM / AFP)

L'organisation s'est dite "consternée" par la décision de la justice saoudienne. L'ONU a réclamé la libération immédiate et sans condition d'une étudiante saoudienne condamnée à 34 ans de prison pour des tweets critiques envers le gouvernement, vendredi 19 août.

La doctorante saoudienne Salma Al-Chehab a été condamnée pour avoir "fourni de l'aide", via ses tweets, à des opposants politiques qui cherchent à "troubler l'ordre public", selon la décision d'une cour d'appel d'Arabie saoudite rendue le 9 août. Elle aura également interdiction de quitter le pays pour la même durée une fois sortie de prison.

Ryad "cible les défenseurs des droits humains", déplore l'ONU

"Elle n'aurait jamais dû être arrêtée et inculpée pour un tel comportement", estime une porte-parole du bureau des droits de l'Homme de l'ONU, qui a ajouté que cette "condamnation d'une durée extraordinairement longue" pourrait avoir des effets "dissuasifs" sur "les détracteurs du gouvernement et sur la société civile en général". La décision de justice est aussi "un nouvel exemple de l'utilisation par les autorités saoudiennes des lois antiterroristes et anticybercriminelles du pays pour cibler les défenseurs des droits humains", dénonce la porte-parole.

Le bureau des droits de l'Homme de l'ONU demande également aux autorités saoudiennes de réexaminer toutes les condamnations de défenseurs des droits humains relatives à la liberté d'expression. Il évoque notamment "les femmes qui ont été emprisonnées après avoir légitimement demandé des réformes des politiques discriminatoires, ainsi que des chefs religieux et des journalistes".

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