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L'avenir de l'université Al-Azhar du Caire inquiète la France

L'université Al-Azhar est la plus haute autorité islamique d'Egypte, et l'autorité sunnite la plus influente au monde. Or, il semblerait que Mohamed Morsi, le président égyptien, veuille la remettre au pas et remplacer son recteur par un imam plus radical. Laurent Fabius s'inquiète de cette évolution.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Laurent Fabius à l'Assemblée nationale (AFP)

Le ton est diplomatique mais ferme. Laurent Fabius a rappelé les exigences de la France quant à l'avenir de l'Egypte dans une interview qu'il a accordée à Hervé Brusini, le directeur des rédactions numériques de France Télévisions.

Le chef de la diplomatie française voit dans le projet de Constitution de Mohamed Morsi une volonté de reprise en main de la société égyptienne.



A ses yeux, ce qui se passe autour de l'université Al-Azhar est révélateur de l'influence des islamistes radicaux. Le recteur de cette université, Ahmed El-Tayeb, prône un islam modéré. Cet ancien étudiant à la Sorbonne, nommé à son poste en 2010 par l'ancien président Hosni Moubarak, cherche également à rendre son indépendance à Al-Azhar. Ces derniers temps, elle s'est faite remarquer par ses engagements pour la liberté religieuse et les libertés du peuple.

C'en est trop pour Morsi qui voudrait remplacer cet imam par un homme plus radical. Laurent Fabius a ainsi réaffirmé que la France était très attentive à ce dossier. Selon lui, l'aide économique française sera subordonnée à l'évolution démocratique du pays. Ce qui vaut pour l'Egypte, vaut aussi pour les autres «printemps arabes», a rappelé le ministre.

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